vivre avec la maladie, quand on est l'accompagnant : sida, cancer, dépression, sep, etc

oui, excuse si j'ai réagit, suis hypersensible aujourd'hui, et évoquer mon pote m'a perturbée, c'est bientôt la date fatidique.

C'est interessant que tu dises ça pour la personnalité, donc en plus de gérer la maladie tu t'obliges à faire bonne figure pour épargner les autres? Les proches aussi?

c'est clair ! quand il s'agit de renoncer, là on n'est pas d'accord ! et pourtant !! on refuse les traitements tant qu'on pense qu'on peut tenir sans et surtout qu'ils nous seront néfastes ! et souvent on a raison !
pourquoi ?
parce qu'au début un traitement c'est la descente aux enfers, un toucher couler vers l’innommable!
je n'ai accepté la tri thérapie qu'à l'approche de la naissance d'Ethan parce que je voulais être forte pour So et pour lui et voilà l'enfer !
quatre mois d'absence, de souffrances, de déclarations de maladies opportunes, toutes celles que j'avais déclarées les années précédentes...j'ai vécu la naissance de mon premier garçon mais j'en ai payé les conséquences et So encore plus, avec un bb à la maison et une loque humaine (quoi que...) en plus.
J'ai accepté la rédition et j'ai payé le prix fort, médicalement mais surtout moralement parlant
j'ai payé la dépendance de mon état de santé à une aide chimique. J'ai perdu les premiers mois de la vie de mon premier enfant, celui là même que So avait conçu dans un esprit salvateur, et j'ai gaché pour So et Ethan cette première étape. Même si aujourd'hui Ethan ne semble pas me le reprocher, je sais que So en reste meurtrie, abandonnée, noyée sous la pression de la maternité et de la peur de me voir partir trop tôt.
J'ai accepté de me plier à la raison médicale mais j'en ai payé le prix et ma famille le triple !

Noukie, tu as raison de réagir et c'est bien, c'est signe de bon sens et de compassion. On ne peut jamais se mettre dans la peau de l'autre et même en tant que malade je sais bien que j'ai ma propre perception, différente de n'importe quelle autre !
Kisa : dommage que tu n'aies pas cherché les oeufs ce we on aurait eu une discussion du feu de dieu !

citronzone a écrit:

c'est clair ! quand il s'agit de renoncer, là on n'est pas d'accord ! et pourtant !! on refuse les traitements tant qu'on pense qu'on peut tenir sans et surtout qu'ils nous seront néfastes ! et souvent on a raison !
pourquoi ?
parce qu'au début un traitement c'est la descente aux enfers, un toucher couler vers l’innommable!
je n'ai accepté la tri thérapie qu'à l'approche de la naissance d'Ethan parce que je voulais être forte pour So et pour lui et voilà l'enfer !
quatre mois d'absence, de souffrances, de déclarations de maladies opportunes, toutes celles que j'avais déclarées les années précédentes...j'ai vécu la naissance de mon premier garçon mais j'en ai payé les conséquences et So encore plus, avec un bb à la maison et une loque humaine (quoi que...) en plus.
J'ai accepté la rédition et j'ai payé le prix fort, médicalement mais surtout moralement parlant
j'ai payé la dépendance de mon état de santé à une aide chimique. J'ai perdu les premiers mois de la vie de mon premier enfant, celui là même que So avait conçu dans un esprit salvateur, et j'ai gaché pour So et Ethan cette première étape. Même si aujourd'hui Ethan ne semble pas me le reprocher, je sais que So en reste meurtrie, abandonnée, noyée sous la pression de la maternité et de la peur de me voir partir trop tôt.
J'ai accepté de me plier à la raison médicale mais j'en ai payé le prix et ma famille le triple !

si j'ai " gagné '" une chose c'est de comprendre le sens profond de chacun de tes mots

que la vie est précieuse..

carpe diem Kisa ! On peut tout perdre sauf ce qu'on a vécu

je vous laisse les fillottes. j'adore notre conversation mais il temps que j'aille me reposer.
J'ai partagé un réel bon moment et je vous en remercie.

j'aime cette spontanéité, cette richesse de l'écorchée vive, j'aime ce forum MERCI !

Portez vous bien et à demain ou bien...

Reposes toi bien ;-)

merci Kisa à bientot et fais en de même !
nos reves nous portent ou nous transportent mais en tous cas ils nous aident à avancer...
douce nuit à toutes et encore merci

Bonne nuit

bonne nuit Noukie et viens souvent nous poser tes questions...ca nous permet aussi de parler de nos vies et ce n'est pas rien

ok, je reviendrai!

enfin le rêve de cette nuit m'a transportée au 21/12/2012 et l'invasion de la terre par les extra-terrestres....pfff...
même si je poste peu, je lis vos débats avec intérêt, ils font avancer mon regard.

Un bonjour par ici, juste pour dire que la maladie de ma moitié d'orange n'est pas forcément facile à vivre, pourtant la force est avec nous! La joie et l'amour aussi. Il y a eu des passages difficiles mais bien plus pour elle que pour moi. Les chimios, les rayons , la mutilation ...c'est elle qui a surmonté tout ça.
Pourtant on se sent parfois bien seule et furieuse de ne pouvoir alléger la souffrance de la femme que l'on aime.

Je reviens bientôt sur ce post ...suis très en retard. plein de choses à vous raconter. Merci pour ce post

Me voila de retour. Donc merci à la créatrice de ce post. Je ne sais par ou commencer. Vivre avec quelqu'un, c'est avant tout , me semble t'il pouvoir compter l'une sur l'autre. Pour avoir accompagné mon père dans sa maladie puis son décès, je savais un peu les différentes étapes qui nous attendaient, ma femme et moi. L'annonce de la maladie et les examens incessants qui suivent , l'opération, les chimios, les rayons sont un passage dans lequel on agit.. On va à l'hopital, on rassure, on masse, on cajole, on soigne... Dans ces moments, on peut "agir", se sentir utile et parfois juste souffrir de la souffrance de l'autre; regarder ses forces diminuer, accepter jour après jour ce corps qui change, les cheveux qui tombent , les cicatrices qui remplacent ce joli sein malsain, les humeurs changeantes, les siestes qui n'en finissent plus et qui laissent l'autre seule et désemparée.
Et puis il y a l'après traitement lourd, lorsque chaque petit bobo devient une angoisse (récidive?), il y a enfin les gens bien intentionnés mais sans rien dans la tête qui ont tous autour d'eux un exemple de quelqu'une qui est décédée de la même maladie et qui racontent tout...
Il y a aussi les cheveux qui repoussent (on attend encore les sourcils), le côté précieux de la vie qui s'exprime plus fort et cette nécessité de vivre l'instant encore,encore. Parfois il y a aussi cette angoisse en regardant l'enfant, les enfants...et si nous n'arrivions pas à les élever jusqu'à ce qu'ils soient grands; la maladie de l'autre renvoit à sa propre mort, à sa propre solitude, et au côté si éphémère de notre existence.
En positif... être, vivre, aimer telles peuvent être les "leçons" de la maladie.
Mais j'ai triché ... ma fille m'avait ouvert la voie ...

Très interessant ce point de vue de la "femme de l'ombre", et tu écris toujours aussi bien...

oui je confirme j'avais déjà lu des posts de toi et j'avais trouvé une force indéniable dans tes propos.
Comme tu le dis je pense que ta petite Lou t'a ouvert la voie de l'écoute des autres et de la compassion, mais également celle de la connaissance de toi et de tes limites repoussées au delà de l'entendable.
ta force est surprenante en lisant ton parcours parce qu'il y avait de quoi s'effondrer ou s'aigrir et pourtant tu sembles si sereine.
Belle leçon que tu nous donnes en réponse à la maladie!

Ma maxime du jour sera donc : il faut vivre pour aimer et aimer pour vivre !

carpe diem Mesdames

t'es priée de te manifester chaque jour toi

plait il ?

oui, ça me plairait

dis Kisa, nos moitiés sont toutes des bonnes soeurs et font leur sacerdoce en vivant avec nous ou bien il y en a quelques unes qui craquent et pètent les plombs de vivre à 3 ?
Non pas que je veuille absolument que les filles déchargent absolument le rejet que peut engendrer la maladie, mais je pensais qu'elles en avaient gros sur le coeur et que ce post aurait le mérite de les défouler...

Ohhhh Citron....faut il encore que les moitiés de nos pseudos (nous même) aient la fibre hachpétienne !!

tu as ici ouvert un post dont les tabous sont encore nombreux ma belle...

justement ! c'est le moment ou jamais de se lâcher ! de balancer sur la difficulté de vivre avec une maladie sur pattes, une douleur transformée en image, un mal pire que l'adultère !
Ouvrez les écoutilles ! Ouvrez vos chakras ! Laissez vous écrire l'envers du décor, la part d'ombre et NOUS NOUS FERONS UN PLAISIR DE VOUS CONVAINCRE QUE VOUS NE VIVEZ PAS CA POUR RIEN !!!!

Je vais venir.
Ma moitié n'est pas malade, mais ma meilleure amie l'est. En fait, nous nous sommes rencontrées quand elle était malade et qu'elle subissait sa Xième chimio.
Peu importe. Peu importe pour les raisons suivantes.
En fait, ce n'est pas sa maladie qui nous a permis de devenir amies, d'entrer en contact.
La maladie n'était là que pour nous empêcher de tchatter.
Bref, sa maladie n'était pas présente dans nos contacts. Mais sa maladie était toujours présente dans nos contacts. Parce que nos contacts dépendaient de sa santé, de ses traitements... de sa maladie.

Mais il y avait aussi cette présence de sa maladie, celle qui menaçait, qui était là, jour après jour, celle qui planait au dessus de nous, lugubre comme un vautour qui plane à un mètre au dessus de nos têtes...
L'angoisse, quand le téléphone sonne dans le vide. L'angoisse quand je n'ai pas de nouvelles à l'heure habituelle, l'angoisse quand... quand tellement de choses.

Bref, même si on ne parlait pas de la maladie de façon journalière, même si j'étais au courant de tous les traitements et de toutes les conséquences éventuelles de chaque chimio, de chaque opération, même si la vérité absolue régnait entre nous, il y avait toujours cette angoisse que j'essayais de ne pas transmettre...

Pas facile de vous accompagner, mesdames.
Mais on en apprend beaucoup sur nous-même en même temps.


Bon allez, je vous laisse, je vais chercher des choses frivoles à faire. Le vautour s'est barré il y a quelques mois. Elle a mis plusieurs mois à s'en apercevoir


Lezzie.

Lezzie était physiquement présente le jour ou ma rémission fut officielle... j'ai même pas percuté à cette annonce ( je sais que ça t'as fortement étonnée) trop soucieuse de ce que tu vivais toi.

Je ne pensais pas le faire ici un jour mais ton post m'a trop touchée que pour que je me taise

alors en toute simplicité, qu'il me soit permis aujourd'hui, ici, de te dire Merci d'avoir été là et de l'être encore aujourd'hui..... and*


j'édite.. juste pour te dire 'lette que JAMAIS je ne t'appelerai tuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut