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 Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse

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Lezzie
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Lezzie


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MessageSujet: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMar 25 Oct - 8:55

Petite revue de presse :


Le magazine POLITIS consacre un article dans son n°872 à la conférence sur l'homoparentalité.

Un extrait de cet article à cet endroit :
http://www.politis.fr/article1483.html

Citation :
Homoparentalité : la famille s’agrandit
Ingrid Merckx

Des scientifiques tiennent une conférence, préparée par l’Association des parents gays et lesbiens, pour faire avancer le débat sur l’homoparentalité. Ils aborderont les questions de parenté sociale, d’adoption, de procréation.


« Il faut être clair vis-à-vis de sa situation, c’est l’une des chances pour que ça marche », soutient Franck Tanguy. Bientôt père et porte-parole de l’Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL), il parle en connaissance de cause. Il en va pour l’homoparentalité comme pour l’homosexualité : reprenant l’expression adaptée de l’anglais « coming out », « sortir du placard » resterait le meilleur chemin selon lui. À plus forte raison quand la société française continue, par endroits, à faire un lien entre homosexualité et pédophilie ou ­ moins homophobe mais non moins discriminatoire ­ à décréter : « Une famille, c’est d’abord un père et une mère. » D’après l’APGL, plus de deux cents études montrent que les enfants élevés dans des familles homoparentales ne présentent ni plus ni moins de troubles que les autres. Reste à convaincre la France, où ces études sont encore rares. C’est la raison pour laquelle l’association organise, les 25 et 26 octobre, une grande conférence internationale sur l’homoparentalité. Les deux précédentes ont eu lieu en 1997 et en 1999. De la seconde, Martine Gross, sociologue et présidente d’honneur de l’APGL, a tiré un ouvrage collectif qui dresse un état des lieux des travaux scientifiques sur l’homoparentalité (Érès). Elle vient également de publier un guide, Fonder une famille homoparentale . (Ramsay)

Sociologues, psychologues, psychiatres, anthropologues, démographes, juristes et membres d’associations venant d’Europe, du Canada, de Norvège et des États-Unis, près de cinquante spécialistes interviendront lors de cette rencontre. François Tulkens, juge à la Cour européenne des droits de l’homme, et Robert Wintemute, spécialiste des droits de l’homme, y assisteront également.

Destinée aux chercheurs en sciences sociales, la conférence s’adresse aussi aux travailleurs sociaux, aux fonctionnaires et aux magistrats, ainsi qu’au grand public. Objectif : faire le point sur « l’état de nos connaissances sur cette manière de "faire famille" » dans le monde, et susciter des recherches en France, pays scientifiquement et juridiquement très en retard sur ses voisins. Les Pays-Bas ont autorisé le mariage de deux personnes du même sexe en 2002, la Belgique en 2003, et l’Espagne en 2005, qui a autorisé conjointement l’adoption par des parents homosexuels. Mais la France traîne.

Lire la suite dans Politis n° 872


IIIe conférence internationale sur l’homoparentalité : 25 et 26 octobre, espace Reuilly, 21, rue Hénard, 75012 Paris.

Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL) : 3, rue Keller, 75011 Paris. Tél. :01 47 97 69 15. Site : www.apgl.asso.frru

Je ne sais pas ce que vaut ce magazine, je ne connais pas son prix non plus.


Le journal Le Monde en parle aussi.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-25888266@7-52,0.html

Citation :
Conférence sur l'homoparentalité à Paris les 25 et 26 octobre
AFP 17.10.05 | 13h48
Il s'agit, selon l'association, de "faire le point sur les connaissances scientifiques" concernant les familles formées par des couples homosexuels, afin "que le rationnel remplace le préjugé et la croyance".
Neuf débats sont annoncés, avec 43 intervenants, dont 17 venus d'Europe ou d'Amérique du Nord. Le député (Verts) Noël Mamère, qui avait célébré en juin 2004 à Bègles (Gironde) le mariage de deux hommes ensuite annulé par la justice, sera le seul élu à intervenir, à propos du "code civil à propos du mariage".

"Nous cessons d'être sur la défensive, il ne s'agit plus de répéter +oui, oui, les enfants de parents homosexuels vont bien, ne vous inquiétez pas!+", dit Martine Gross, ingénieure du CNRS et présidente d'honneur de l'APGL. "Nous voulons plutôt privilégier la vie des familles homoparentales, un petit laboratoire pour réfléchir à un nouveau droit de la famille", ajoute l'auteur du livre "Fonder une famille homoparentale".

"Plus de 200 études concluent que les enfants élevés dans des familles homoparentales ne présentent ni plus ni moins de troubles que lorsqu'ils sont élevés dans une famille où sont présents les deux sexes au quotidien", plaide l'APGL, qui entend "peser sur le débat qui va s'instaurer en vue de l'élection présidentielle de 2007".

Cette conférence (payante) s'adresse en particulier aux chercheurs, aux travailleurs sociaux, aux fonctionnaires et aux magistrats.

L'association met en avant les soutiens de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), de l'Institut national des études démographiques (Ined) et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).




Un plus grand article dans Libération :

Citation :
La France est à la traîne. Un coup d'oeil à nos voisins permet de s'en convaincre. Il n'y a pas que l'Espagne de Zapatero, où, cet été, une réforme du Code civil a ouvert le mariage et l'adoption aux couples de même sexe. Les Pays-Bas (depuis 2001), la Suède et le Royaume-Uni (depuis 2002) autorisent également l'adoption. Au Danemark, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique, en Angleterre et au pays de Galles, on peut adopter l'enfant de son partenaire homosexuel. La Norvège et la Finlande permettent l'exercice commun de l'autorité parentale. Et sans parler de la procréation médicalement assistée, accessibles dans plusieurs pays, dont l'Espagne et la Belgique. Ni de la maternité pour autrui : possible en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Finlande, en Belgique, au Luxembourg, au Danemark et en Grèce. La Conférence sur l'homoparentalité organisée par l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL), qui s'ouvre aujourd'hui pour deux jours à Paris, fait logiquement une place importante aux expériences internationales.

Symboles. «Une filiation légale de deux parents de même sexe ébranle un certain ordre social», écrivent Martine Gross et Mathieu Peyceré de l'APGL. La révolution, «c'est que la parenté et la filiation légale ne se confondent pas systématiquement avec les liens biologiques» (1). Or séparer la procréation de la parentalité passe mal. «En Espagne, quand le verrou de la dictature a sauté, le pays est devenu profondément laïc. En France, l'Etat a repris des fonctions symboliques de l'Eglise, explique l'ethnologue Anne Cadoret (lire en page 4). On le voit très bien dans le mariage civil: le mari d'une femme est le père de l'enfant. Cela fait penser que les deux époux sont une seule chair comme dans le mariage chrétien.» Les résistances se sont aussi élaborées au nom de l'universalisme, contre les risques de «dérive communautariste». «Les pays anglo-saxons ont agi avec bien plus de pragmatisme, ont su prendre en compte des besoins des citoyens», dit Martine Gross.

Enjeux. Même la recherche est devenue un enjeu du débat : la classe politique s'abrite derrière l'absence de recul ou le biais militant des études. Susan Golombok travaille depuis les années 1970 sur les enfants de mères lesbiennes en Angleterre : «Le fait de ne pas être lesbienne m'a aidée. Mes études ont été prises plus au sérieux, sachant que je n'étais pas concernée, raconte-t-elle dans Têtu. Aucune des inquiétudes exprimées il y a trente ans sur ces familles ne s'est révélée fondée.» «On n'en est plus là, soupirent les organisateurs de la conférence. Il n'y aura pas d'intervention pour dire si ces enfants vont bien ou pas. Aujourd'hui, on étudie les familles homoparentales pour parler des familles contemporaines.» La réflexion est incontournable. D'abord parce que ces enfants sont là (plusieurs centaines de milliers d'après l'APGL). Les trois principales motions socialistes qui seront débattues au Congrès du Mans ont incorporé l'homoparentalité (lire ci-dessous). Même la droite reconnaît cette réalité. Ainsi, l'APGL est auditionnée par les députés de la mission d'information sur la famille. «IIs comprennent qu'il faut trouver un statut au parent social. Que cela va dans l'intérêt de l'enfant», a constaté Martine Gross. Cette notion, brandie au moment du Pacs pour barrer la voie de l'adoption, est à présent invoquée pour protéger les enfants issus de familles homosexuelles.

C'est également ce qui est esquissé dans les tribunaux. «Il s'agit ici non pas d'inscrire un enfant dans la filiation de la personne qui n'est pas le parent biologique, mais de permettre l'exercice conjoint des droits et des devoirs du parent biologique et de la personne qui partage sa vie avec les enfants», précise l'avocate Caroline Mécary. La loi du 4 mars 2002 de Ségolène Royal sur l'autorité parentale, prévue pour donner un statut au beau-parent, est de plus en plus utilisée par les couples homos. A Paris, l'an dernier, Marie-Laure, qui avait porté ses trois filles issues d'une insémination artificielle, et Carla, qui avait été reconnue mère adoptive en 2001, ont eu la joie d'obtenir le droit d'exercer ensemble l'autorité parentale. Une manière de combler un peu le retard accumulé par la France.

(1) Martine Gross et Mathieu Peyceré, Fonder une famille homoparentale, préfacé par D. Strauss-Kahn, Ramsay.


**********
Bizarrement rien dans le Figaro...

Lezzie.
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Lezzie
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMar 25 Oct - 12:57

Toujours dans Libé :
http://www.liberation.fr/page.php?Article=333463

Citation :
Homoparentalité. Editorial

Conservatisme

par Gérard DUPUY
QUOTIDIEN : mardi 25 octobre 2005

La loi française ne trouve pas répréhensible qu'un couple d'homosexuels conçoive et mène à bien un projet parental. Mais rien dans cette loi n'oblige la société et ses institutions à reconnaître aux enfants ainsi portés au monde les mêmes droits que ceux qui sont accordés, toutes choses égales, à des enfants nés de, ou élevés par des couples hétérosexuels. Pas d'abandon d'enfant dont des homosexuel(le)s puissent se rendre coupables, pas de pension alimentaire réclamée à un parent défaillant, pas de droit automatique à l'héritage, puisque des homosexuels ne sauraient être parents de droit (sauf les mères «naturelles», même artificiellement fécondées). Le statut juridique accordé aux enfants qui vivent dans des foyers homosexuels perpétue un peu de l'ancien opprobre qui visait les «bâtards» et que le droit ne s'est décidé à complètement effacer que tard dans le XXe siècle.

En cela, le droit français témoigne d'un conservatisme dont d'autres pays ont su s'affranchir. On ne peut pas s'étonner que la majorité de droite bétonne le statu quo. Après s'être égosillée sur le Pacs, elle s'est finalement bien gardée d'y toucher puisque ce pacte dégonfle en partie la revendication d'un mariage homosexuel. En fait, elle bénéficie en ces matières de la «juridiction Jospin», qui a imposé une sorte de coitus interruptus visant à empêcher les enfants d'apparaître dans le débat sociétal ouvert par les familles homosexuelles. Cette défausse est absurde car elle contribue à tenir hors de la loi, hors du réseau de droits et de devoirs que celle-ci institue, des unions et des familles qui existent de toute façon. Puisque les socialistes sont lancés dans de tumultueuses primaires, c'est un point sur lequel on sera curieux d'entendre les postulants...


et quelques faits, toujours dans Libé :

Citation :
Homoparentalité
A savoir
La jurisprudence en France


Une seule adoption
En juin 2001, un tribunal a permis à Carla d'adopter les trois enfants portés par sa compagne Marie-Laure. Ce jugement est devenu définitif à l'été 2004 et est resté jusqu'à ce jour unique. Les magistrats ont estimé que les deux femmes prodiguaient aux enfants de 5, 7 et 10 ans «avec attention et amour les soins appropriés à leur âge».

Autorité parentale
En juin 2004, la cour d'appel d'Angers a permis à deux femmes, pacsées et vivant ensemble depuis quinze ans, d'exercer conjointement l'autorité parentale. Depuis la réforme défendue par Ségolène Royal en 2002, le Code civil permet une délégation de l'autorité parentale, «lorsque
les circonstances l'exigent, à une tierce personne digne de confiance».

3e Conférence
La troisième Conférence internationale sur l'homoparentalité, organisée par l'Association des parents et futurs parents gais et lesbiens (APGL), se tient aujourd'hui et demain à l'espace Reuilly, dans le XIIe à Paris. Sociologues, psys et juristes français et européens y interviendront.

85% des hommes et 40 %
des femmes de l'Association des parents et futurs parents gais et lesbiens sont en coparentalité. 40 % des femmes ont recours à l'insémination artificielle avec un donneur, 5 % à un donneur connu, 5 % des hommes font appel à la maternité pour autrui. 15 % des femmes et 10 % des hommes ont choisi l'adoption.

Et en Europe...
L'adoption est ouverte aux couples de même sexe au Royaume-Uni, en Espagne, aux Pays-Bas et en Suède. Le mariage civil est ouvert aux couples de même sexe aux Pays-Bas, en Belgique et en Espagne.


Lezzie.
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mamgozh
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMar 25 Oct - 13:37

Génial lezzie...Moi je les ai acheté en kiosque ce matin..
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doudou
Commence à être ingérable...
doudou


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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMer 26 Oct - 9:24

Génial!
merci Lezzie pour celles qui n'ont pas le temps en ce moment de se plonger dans les journaux!!
doudou
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mamgozh
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMer 26 Oct - 17:25

voici la suite des articles publiés ce jour

Citation :
Mobilisation à Paris pour la reconnaissance de l'homoparentalité
LEMONDE.FR | 25.10.05 | 18h46 • Mis à jour le 25.10.05 | 20h23

Des milliers d'enfants sont élevés par des homosexuels, en France, sans que leur existence soit prise en compte par la loi, ont déploré différents participants à une conférence sur l'homoparentalité, mardi 25 octobre, à Paris.

"Il y a un gaybyboom", c'est-à-dire une explosion du nombre de naissances au sein des familles formées par des gays ou des lesbiennes, a fait valoir Franck Tanguy, porte-parole de l'association des parents et futurs parents gays et lesbiens, à l'ouverture de la conférence internationale organisée par l'APGL avec 45 sociologues, juristes et psychiatres. "Le législateur doit se dépêcher de prendre en compte la réalité des familles homoparentales, a ajouté M. Tanguy. Certains enfants ont entre vingt et trente ans et il leur manque une seule chose : la reconnaissance."


Pour Anne Cadoret, ethnologue chargée de recherches au CNRS et auteure de Des parents comme les autres (Ed. Odile Jacob), "on ne peut pas dire 'ça existe, il faut le reconnaître!', mais on ne peut pas dire non plus : 'ça existe et on ne le reconnaîtra pas!'. Il faut plutôt se demander quels nouveaux problèmes cela pose et comment les résoudre dans le respect de l'enfant et des parents".

En marge des débats, Caroline, enseignante de 35 ans, explique ainsi qu'elle a porté les deux filles – conçues en Belgique par insémination artificielle avec donneur inconnu – qu'elle élève avec son amie. "Si je mourais, dit cette Lilloise, ma compagne n'aurait aucun droit sur les enfants. Un conseil de famille se réunirait, avec mes parents, mon frère, et ce serait au juge de décider. Dans ce cas-là, il vaut mieux avoir sa famille dans sa poche..." "Si jamais on se séparait, imagine-t-elle encore, je pourrais m'en aller à l'autre bout du monde avec nos filles. Ma compagne ne pourrait rien dire. Cela me donne un pouvoir énorme ! Il y a des gens qui deviennent bêtes au moment d'une séparation, et je préférerais être protégée contre ma propre bêtise..."
CHANGER DE "SCHÉMA DE PENSÉE"

Joël Bedos a fait un enfant avec une copine lesbienne et explique que sa fille de 3 ans a "quatre parents" : "Elle a son domicile principal chez les mères et elle vient deux jours par semaine chez moi et mon compagnon." L'ethnologue Anne Cadoret le souligne : c'est d'une "révolution" qu'il est question, pour "protéger le lien existant entre l'enfant et les différentes personnes engagées dans le projet parental".

"Dans notre ordre symbolique, souligne-t-elle, on a deux parents, père et mère. Et même quand on sort de cette adéquation géniteurs-parents – comme au Québec, où deux femmes peuvent devenir les deux mères de l'enfant que l'une a porté –, on reste encore dans le schéma de pensée que l'enfant ne peut avoir que deux lignées."

Françoise Tulkens, juge à la Cour européenne des droits de l'homme, invite à "renoncer à toute forme de dogme". Privilégiant la notion de "responsabilité" du parent, la magistrate belge se dit "mal à l'aise" avec la question de "l'intérêt de l'enfant". "C'est une formule magique et diabolique, poursuit-elle. Car qu'est-ce qui est bon pour l'enfant ? Cela dépend bien souvent de la conception de celui qui en juge et, surtout, nous sommes tous dans la recherche éperdue du bon parent, nous sommes tous des parents limités, imparfaits."

Citation :
De plus en plus de pays reconnaissent l'adoption pour les couples homosexuels

Les Pays-Bas ont été le premier Etat à autoriser l'adoption d'enfants par deux parents du même sexe. Les parents homosexuels sont soumis aux mêmes règles de sélection que les couples hétérosexuels dont une vie commune d'au moins trois ans. La loi, une première mondiale, adoptée le 1er avril 2001, prévoit que les enfants doivent être de nationalité néerlandaise afin d'éviter des conflits juridiques inextricables avec des pays ne disposant pas d'une législation aussi libérale. Cependant, un projet de loi élargissant le texte actuel aux enfants étrangers a été adopté le 24 juin dernier et doit passer devant le Parlement.

En Espagne, les députés ont approuvé le 30 juin 2005 une loi donnant le droit aux homosexuels de se marier et d'adopter des enfants. Seule l'adoption d'enfants espagnols est permise pour éviter tout conflit avec des législations d'autres pays.

En Suède, la loi du 1er février 2003 (adoptée au Parlement en juin 2002 après un débat passionné) accorde aux couples homosexuels - en partenariat officie l- le droit d'adopter des enfants, y compris étrangers. Une très large majorité des enfants adoptés en Suède viennent de l'étranger, en particulier de Chine, Colombie et Corée du Sud. Dans les faits, ces couples peinent à adopter des enfants étrangers, se heurtant très souvent au refus des pays partenaires des agences d'adoption suédoises. Par ailleurs, les lesbiennes peuvent à partir du 1er juillet 2005 avoir recours à l'insémination artificielle et à la fécondation in vitro (F.I.V) pour avoir des enfants.

En Grande-Bretagne, l'adoption est légale pour les couples homosexuels depuis le vote par la Chambre des lords, en novembre 2002 à la surprise générale, d'un amendement de la loi sur l'adoption visant à élargir aux couples non mariés, y compris homosexuels, ce droit. La Chambre des Lords, à majorité conservatrice, avait en effet voté une première fois contre le texte. (AFP.)
[-] fermer


source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-703374,0.html
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mamgozh
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMer 26 Oct - 17:27

Voici Mr Mamère, dont j'ai serré la main hier soir...

Citation :
France (Homoparentalité)
Homoparentalité: Noël Mamère ne veut pas «relâcher la pression» d'ici 2007

Lors de la conférence organisée par l'APGL depuis hier, mardi 25 octobre, et jusqu'à ce soir à Paris (lire Quotidien du 20 octobre), le député Noël Mamère (Verts) a de nouveau incité les participants à «ne surtout pas relâcher la pression» d'ici l'élection présidentielle de 2007, afin d'obtenir l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples du même sexe. «Je vous recommanderais de ne surtout pas laisser tomber la pression d'ici l'élection présidentielle et les législatives. C'est comme cela que nous parviendrons à ce que le législateur modifie le code civil et que l'assemblée nationale se saisisse de la question de l'homoparentalité», a-t-il déclaré. Pour le maire de Bègles, qui avait marié un couple homo le 5 juin 2004 dans sa mairie, il s'agit de «faire gagner des droits aux uns sans que cela en prenne aux autres», déclarant «défendre une société ouverte», contre ceux qui «transforment l'émigré en bouc émissaire» ou «l'homosexuel en citoyen de seconde zone». Revenant sur le mariage de Bègles, Noël Mamère a estimé avoir «ainsi posé la première pierre de l'égalité des droits, qui comprend évidemment, derrière, la question de l'homoparentalité» et a ensuite ironisé sur le «PS qui me déclarait hors-la-loi et qui est en train de proposer, à travers des motions, l'ouverture du mariage aux personnes du même sexe». Pendant ce temps, lors d'une réunion place Beauvau hier soir avec plus de 350 parlementaires de la majorité, Nicolas Sarkozy a justifié son choix de défendre le vote des étrangers extra-communautaires en revenant sur «l'erreur du Pacs», lorsque la droite s'y était opposée, et qui avait réagi «avec l'épiderme, mais non avec le coeur», rapporte Libération. «Il faut réconcilier les Français avec la politique, a-t-il lancé. Le pire risque serait de ne rien dire.» Parce qu'il défend «la pratique systématique du débat, du débat sans tabou», le président de l'UMP a estimé que son parti devait «traduire les aspirations contradictoires des Français, qui veulent à la fois de la fermeté et de l'humanité», et explique vouloir penser à «d'autres débats, comme celui de l'homoparentalité». À l'autre bout de Paris, les centaines de personnes réunies à la conférence organisée par l'APGL, ont revendiqué des droits et une reconnaissance, pas un débat…
Lire aussi le dossier «Ces chercheurs qui étudient les familles homoparentales» dans Têtu n° 105, en kiosques actuellement.

Source :

têtu
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMer 26 Oct - 17:30

Citation :
Société
Comprendre l’homoparentalité

La 3e Conférence internationale sur l’homoparentalité à Paris. L’occasion de faire le point sur l’évolution des législations pour les couples de même sexe en Europe. Entretien.

Martine Gross est chercheuse en sciences sociales au CNRS et présidente d’honneur de l’Association des parents et futurs parents gays et lesbiens, (APGL). Elle est également l’auteur avec Mathieu Peyceré de Fonder une famille homoparentale, collection Questions de familles chez Ramsay, 2005.

Anthropologues, ethnologues, pédopsychiatres, sociologues... seront présents à cette troisième conférence. Où en est la recherche aujourd’hui sur l’homoparentalité ?

Martine Gross. Il y a huit ans, à l’occasion de la première conférence sur l’homoparentalité, parler de la filiation par deux personnes de même sexe, c’était agiter un épouvantail. Ce rejet se fondait sur les préjugés homophobes. Or, aujourd’hui, les doctorants travaillant sur ce sujet sont nombreux, les connaissances s’élargissent et nous permettent de quitter le domaine de l’intolérance pour comprendre les situations de façon rationnelle. Les travaux du pédopsychiatre Stéphane Nadaud en France et des centaines d’études menées dans les pays anglo-saxons sur le développement et le bien-être des enfants élevés par des couples de parents de même sexe concluent par exemple à la même chose : ces enfants ne présentent pas de pathologies notables, ils sont dans la moyenne des autres enfants.

La question n’est donc plus de savoir si les enfants vont bien mais plutôt de comprendre de quelle manière la famille homoparentale interroge la famille dans son ensemble...

Martine Gross. Ce qui est en effet intéressant pour les chercheurs aujourd’hui, c’est davantage de considérer les familles homoparentales comme un révélateur des familles contemporaines. Les familles homoparentales sont un mini-laboratoire social. Elles sont un concentré d’une diversité qui existe avec les familles recomposées, celles qui ont eu recours à une procréation médicalement assistée ou encore celles qui ont adopté.

Quelles sont vos principales revendications aujourd’hui ?

Martine Gross. Nous voulons montrer que les couples et les parents de même sexe sont une réalité concrète et qu’il n’est plus possible aujourd’hui de les ignorer et de les exclure des dispositifs d’alliance et de filiation. Nous demandons en effet que les trois aspects de la filiation soient reconnus à part entière. Ce sont les notions d’être né de, être fils de et être élevé par. Être né de, c’est le respect de l’information sur des origines mais sans aucun droit et devoir juridique. Être fils de, c’est l’établissement d’une filiation légale qui serait basée non plus sur l’engendrement ou la procréation mais plutôt sur un engagement irrévocable des adultes à être parents. Cette demande de séparation du juridique et du biologique risque de demander du temps. Enfin, être élevé par, c’est donner un statut aux parents sociaux, à ceux qui n’ont pas le statut de parent légal. Statut qui pourrait permettre l’adoption simple ou des possibilités fiscales de faire des dons, des legs et permettre réellement la délégation de l’autorité parentale. Nous demandons également l’accès aux techniques de procréation médicalement assistée aux femmes des couples lesbiens qui doivent se rendre aujourd’hui aux Pays-Bas et en Belgique. Le débat sur la maternité pour autrui, c’est-à-dire sur les mères porteuses, devrait également bientôt s’ouvrir.

À lire également les notes

de la Fondation Copernic, Homosexualité, mariage et filiation, pour en finir avec

les discriminations,

Éditions Syllepse et Fondation Copernic, 2005.

Entretien réalisé par Maud Dugrand

source : l'humanité http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-10-25/2005-10-25-816650
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMer 26 Oct - 17:32

Citation :
Un "gaybyboom" ignoré par la loi
Des milliers d'enfants sont élevés par des homosexuels, en France, sans que leur existence soit prise en compte par la loi. C'est ce que déplorent des participants à une conférence sur "l'homoparentalité" jusqu'à mercredi.

Créé le 25 octobre 2005
Mis à jour le 26 octobre 2005 à 09h07

Des milliers d'enfants sont élevés par des homosexuels, en France, sans que leur existence soit prise en compte par la loi, ont déploré différents participants à une conférence sur "l'homoparentalité", mardi à Paris.

"Il leur manque une seule chose"

"Il y a un 'gaybyboom'", c'est-à-dire une explosion du nombre de naissances au sein des familles formées par des gays et/ou des lesbiennes, a fait valoir Franck Tanguy, porte-parole de l'association des parents et futurs parents gays et lesbiens, à l'ouverture de la conférence internationale organisée par l'APGL avec 45 sociologues, juristes ou psychiatres, mardi et mercredi.

"Le législateur doit se dépêcher de prendre en compte la réalité des familles homoparentales, a ajouté M. Tanguy. Certains enfants ont entre vingt et trente ans et il leur manque une seule chose: la reconnaissance".

Pour Anne Cadoret, ethnologue chargée de recherches au CNRS et auteur de "Des parents comme les autres" (Ed. O.Jacob), "on ne peut pas dire 'ça existe, il faut le reconnaître!', mais on ne peut pas dire non plus : 'ça existe et on ne le reconnaîtra pas!'. Il faut plutôt se demander, dit-elle, quels nouveaux problèmes cela pose et comment les résoudre dans le respect de l'enfant et des parents".

"Nous sommes tous des parents imparfaits"

En marge des débats, Caroline, enseignante de 35 ans, explique ainsi qu'elle a porté les deux filles - conçues en Belgique par insémination artificielle avec donneur inconnu - qu'elle élève avec son amie. "Si je mourais, dit cette Lilloise, ma compagne n'aurait aucun droit sur l'enfant. Un conseil de famille se réunirait, avec mes parents, mon frère, et ce serait au juge de décider. Dans ce cas-là, il vaut mieux avoir sa famille dans sa poche..." "Si jamais on se séparait, imagine-t-elle encore, je pourrais m'en aller à l'autre bout du monde avec nos filles. Ma compagne ne pourrait rien dire. Cela me donne un pouvoir énorme! Il y a des gens qui deviennent bêtes au moment d'une séparation et je préférerais être protégée contre ma propre bêtise..." Joël Bedos, homosexuel, qui a fait un enfant avec une copine lesbienne, explique, lui, que sa fille de 3 ans a "quatre parents": "elle a son domicile principale chez les mères et elle vient deux jours par semaine chez moi et mon compagnon".

L'ethnologue Anne Cadoret le souligne: c'est d'une "révolution" dont il est question, pour "protéger le lien existant entre l'enfant et les différentes personnes engagées dans le projet parental". "Dans notre ordre symbolique, souligne-t-elle, on a deux parents, père et mère. Et même quand on sort de cette adéquation géniteur-parent - comme au Québec, où deux femmes peuvent devenir les deux mères de l'enfant que l'une a porté -, on reste encore dans le schéma de pensée que l'enfant ne peut avoir que deux lignées".

Françoise Tulkens, juge à la cour européenne des droits de l'Homme, invite à "renoncer à toute forme de dogme". Privilégiant la notion de "responsabilité" du parent, la magistrate belge se dit "mal à l'aise" avec la question de "l'intérêt de l'enfant". "C'est une formule magique et diabolique, dit Mme Tulkens. Car qu'est-ce qui est bon pour l'enfant? Cela dépend bien souvent de la conception de celui qui en juge et, surtout, nous sommes tous dans la recherche éperdue du bon parent, nous sommes tous des parents limités, imparfaits."

source : LCI http://www.lci.fr/news/france/0,,3257467-VU5WX0lEIDUy,00.html
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMer 26 Oct - 17:34

Citation :
mardi 25 octobre 2005, 19h43
Les homosexuels en quête d'une reconnaissance légale des enfants qu'ils élèvent

agrandir la photo

PARIS (AFP) - Des milliers d'enfants sont élevés par des homosexuels, en France, sans que leur existence soit prise en compte par la loi, ont déploré différents participants à une conférence sur "l'homoparentalité", mardi à Paris.
Vidéo: cliquez ici pour voir la vidéo

"Il y a un +gaybyboom+", c'est-à-dire une explosion du nombre de naissances au sein des familles formées par des gays et/ou des lesbiennes, a fait valoir Franck Tanguy, porte-parole de l'association des parents et futurs parents gays et lesbiens, à l'ouverture de la conférence internationale organisée par l'APGL avec 45 sociologues, juristes ou psychiatres.
"Le législateur doit se dépêcher de prendre en compte la réalité des familles homoparentales, a ajouté M. Tanguy. Certains enfants ont entre vingt et trente ans et il leur manque une seule chose: la reconnaissance".

Pour Anne Cadoret, ethnologue chargée de recherches au CNRS et auteur de "Des parents comme les autres" (Ed. O.Jacob), "on ne peut pas dire +ça existe, il faut le reconnaître!+, mais on ne peut pas dire non plus: +ça existe et on ne le reconnaîtra pas!+. Il faut plutôt se demander, dit-elle, quels nouveaux problèmes cela pose et comment les résoudre dans le respect de l'enfant et des parents".

En marge des débats, Caroline, enseignante de 35 ans, explique ainsi qu'elle a porté les deux filles - conçues en Belgique par insémination artificielle avec donneur inconnu - qu'elle élève avec son amie. "Si je mourais, dit cette Lilloise, ma compagne n'aurait aucun droit sur l'enfant. Un conseil de famille se réunirait, avec mes parents, mon frère, et ce serait au juge de décider. Dans ce cas-là, il vaut mieux avoir sa famille dans sa poche..."

"Si jamais on se séparait, imagine-t-elle encore, je pourrais m'en aller à l'autre bout du monde avec nos filles. Ma compagne ne pourrait rien dire. Cela me donne un pouvoir énorme! Il y a des gens qui deviennent bêtes au moment d'une séparation et je préférerais être protégée contre ma propre bêtise..."

Joël Bedos, homosexuel, qui a fait un enfant avec une copine lesbienne, explique, lui, que sa fille de 3 ans a "quatre parents": "elle a son domicile principale chez les mères et elle vient deux jours par semaine chez moi et mon compagnon".

L'ethnologue Anne Cadoret le souligne: c'est d'une "révolution" dont il est question, pour "protéger le lien existant entre l'enfant et les différentes personnes engagées dans le projet parental".

"Dans notre ordre symbolique, souligne-t-elle, on a deux parents, père et mère. Et même quand on sort de cette adéquation géniteur-parent - comme au Québec, où deux femmes peuvent devenir les deux mères de l'enfant que l'une a porté -, on reste encore dans le schéma de pensée que l'enfant ne peut avoir que deux lignées".

Françoise Tulkens, juge à la cour européenne des droits de l'homme, invite à "renoncer à toute forme de dogme". Privilégiant la notion de "responsabilité" du parent, la magistrate belge se dit "mal à l'aise" avec la question de "l'intérêt de l'enfant".

"C'est une formule magique et diabolique, dit Mme Tulkens. Car qu'est-ce qui est bon pour l'enfant? Cela dépend bien souvent de la conception de celui qui en juge et, surtout, nous sommes tous dans la recherche éperdue du bon parent, nous sommes tous des parents limités, imparfaits."


Source : yahoo http://fr.news.yahoo.com/25102005/202/les-homosexuels-en-quete-d-une-reconnaissance-legale-des-enfants.html
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMer 26 Oct - 17:37

Citation :
HOMOPARENTALITE

"Faire avancer
la recherche"

NOUVELOBS.COM | 25.10.05 | 12:10

par Franck Tanguy,
porte-parole de l'Association
des parents et futurs parents
gays et lesbiens

Quels sont les objectifs de la conférence internationale qui se tient aujourd'hui et demain à Paris ?

- La conférence a pour principal but de faire avancer la recherche en cours sur l'homoparentalité. Des centaines d'études ont été faites sur les santé et le bien-être des enfants qui vivent dans des familles homoparentales. Elle disent toutes la même chose, à savoir que ces enfants ne vont ni mieux ni moins bien que ceux qui sont élevés dans une famille où sont présents les deux sexes au quotidien. Pour nous, c'est un acquis. Ces études n'ont pas à être refaites.
Ce que nous voulons donc faire avec cette conférence, c'est aller au delà de ces études. Il nous semble important de parler de la famille homoparentale comme d'une des formes de la famille recomposée et donc des problèmes que cela peut engendrer.

Vous dites vouloir "peser sur le débat qui va s'instaurer en vue de l'élection présidentielle de 2007". Comment ?

- Nous voulons peser parce que le travail que l'on fait est destiné à être diffusé, auprès des médias, des associations, mais aussi des hommes politiques.

Nous comptons avoir un poids dans ce débat en suscitant d'autres recherches qui appuieront les arguments que nous avançons depuis plusieurs années. Après les précédentes conférences en 1997 et 1999, de nombreux chercheurs s'étaient emparés du sujet et en avaient étudiés différents aspects comme l'adoption. Nous espérons donc que la conférence va nous permettre d'interpeller l'opinion et de demander aux futurs candidats leurs positions sur le sujet.

Où en est la reconnaissance de l'homoparentalité ?

- D'un point de vue européen, un certain nombre de pays ont avancé. Le plus emblématique est l'Espagne, mais on peut également citer la Belgique, les Pays-Bas et les pays nordiques. Ils ont reconnu le mariage homosexuel et certains ont légalisé l'adoption. En France, il n'y a quasiment rien de fait. Il y a bien eu la reconnaissance d'une famille de deux femmes avec trois enfants, mais il n'y a pas de mouvement juridique structuré pour faire avancer le débat. Il y a donc un gros travail à faire de ce côté là. Pour cela, il nous faudra interpeller les citoyens et les politiques.

Propos recueillis par Charline Dupartaire
(le mardi 25 octobre 2005)



HOMOPARENTALITE

Première conférence
internationale à Paris

Citation :
NOUVELOBS.COM | 25.10.05 | 18:06

Homoparentalité. L'association des parents et futurs parents gays et lesbiens organise mardi et mercredi à Paris une "conférence internationale sur l'homoparentalité", avec une quarantaine de chercheurs, psychiatres, démographes ou juristes.

L'association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL) organise mardi 25 et mercredi 26 octobre à Paris une "conférence internationale sur l'homoparentalité", avec une quarantaine de chercheurs, psychiatres, démographes ou juristes.
Il s'agit, selon l'association, de "faire le point sur les connaissances scientifiques" concernant les familles formées par des couples homosexuels, afin "que le rationnel remplace le préjugé et la croyance".
43 intervenants, dont 17 venus d'Europe ou d'Amérique du Nord, sont attendus pour neuf débats. Le député (Verts) Noël Mamère sera le seul élu à intervenir.

Peser sur le débat

"Plus de 200 études concluent que les enfants élevés dans des familles homoparentales ne présentent ni plus ni moins de troubles que lorsqu'ils sont élevés dans une famille où sont présents les deux sexes au quotidien", plaide l'APGL, qui entend "peser sur le débat qui va s'instaurer en vue de l'élection présidentielle de 2007".
La conférence est payante et s'adresse en particulier aux chercheurs, aux travailleurs sociaux, aux fonctionnaires et aux magistrats.





source : le nouvel observateur
[url]
http://permanent.nouvelobs.com/societe/20051025.OBS3277.html[/url]
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMer 26 Oct - 17:44

Citation :
La famille homoparentale en débat

Le bon épanouissement de l'enfant, au centre des débats sur la famille homoparentale - France3
La 3e Conférence internationale sur l'homoparentalité se tient à Paris en présence de juristes, sociologues et psys

En France demeure très en retard, en Europe, en matière de mariages homos et d'adoptions d'enfants par des couples homosexuels.

La Conférence organisée mardi et mercredi par l'Association des parents gais et lesbiens vise à faire avancer le débat hexagonal. Les quelque 100.000 familles homoparentales (selon l'APGL) ne disposent d'aucun statut légal.

Mardi à Paris, Franck Tanguy, porte-parole de l'APGL, a souhaité "que les législations prennent enfin en compte" l'existence des milliers d'enfants d'homosexuels, lors de conférence organisée à l'espace reuilly (12e).

Dans le reste de l'Europe, le mariage civil homo est autorisé en Belgique, en Espagne et aux Pays-Bas. La France ne concède aux couples homos qu'un contrat appelé Pacte civil de solidarité (Pacs).

L'adoption par des couples du même sexe est autorisée au Royaume-Uni (depuis 2002), en Espagne (depuis l'été 2005), aux Pays-Bas (depuis 2001) et en Suède (depuis 2002).

En outre, au Danemark, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique, en Angleterre et au Pays de Galles, on peut adopter l'enfant de son partenaire homosexuel.

En Norvège et en Finlande, on peut exercer en commun l'autorité parentale.

Enfin, plusieurs pays autorisent la procréation médicalement assistée pour des couples homos, dont la Belgique et l'Espagne. Résultat, les couples de femmes françaises y affluent pour accéder aux techniques d'aide médicale à la procréation qu'on leur refuse en France. Les "cliniques de fertilité" s'en trouvent submergées par leurs demandes.

En France, depuis les lois de bioéthique de 1994, l'aide médicale à la procréation est réservée aux couples mariés ou concubins depuis plus de deux ans, "l'homme et la femme formant le couple".

Une seule exception française
En juin 2001, un tribunal a permis à Carla d'adopter les trois enfants de sa compagne Marie-Laure, âgés de 5, 7 et 10 ans. Un jugement devenu définitif à l'été 2004, et resté unique à ce jour.

Source : france deux : http://info.france2.fr/france/15110556-fr.php


bonne lecture...
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMer 26 Oct - 17:50

Citation :
dimanche 23 octobre 2005, 13h03
Les couples de femmes françaises affluent en Belgique pour faire des bébés

agrandir la photo

PARIS (AFP) - Les lesbiennes françaises sont de plus en plus nombreuses à prendre des trains vers la Belgique, pour accéder aux techniques d'aide médicale à la procréation qui leur sont refusées en France, au point que les "cliniques de fertilité" sont submergées par leurs demandes.
"De plus en plus de femmes font le voyage Paris-Bruxelles pour avoir des enfants par insémination artificielle avec donneur inconnu", constate Franck Tanguy, de l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL) qui organise une conférence sur l'homoparentalité, mardi et mercredi, à Paris.

Le Dr Anne Delbaere, chef de la "clinique de fertilité" de l'hôpital Erasme de Bruxelles, récapitule: "l'an dernier, pour les inséminations avec sperme de donneur, 72% des patientes venaient de France", dont une majorité d'homosexuelles.

Depuis son ouverture, il y a une quinzaine d'années, cette clinique n'a jamais rejeté les demandes des lesbiennes et des femmes seules. Mais elle ne parvient plus à faire face à l'afflux de Françaises: "nous n'avons pas suffisamment de pailles de sperme en réserve pour répondre à toutes les demandes", explique à l'AFP le Dr Delbaere.

"Nous ne voulons pas, dit-elle, fermer l'accès aux couples de femmes françaises, mais il ne faut pas non plus que leur accueil se fasse au détriment des couples hétérosexuels". La clinique a donc été "obligée de limiter" ses plages de consultation, souligne le médecin belge, qui suggère qu'"il faudrait peut-être arriver à faire changer les mentalités en France".

Depuis les lois de bioéthique de 1994, l'aide médicale à la procréation est réservée, en France, aux couples mariés ou concubins depuis plus de deux ans, "l'homme et la femme formant le couple".

La Belgique, en revanche, n'a pas légiféré sur ce sujet. Ce sont les établissements spécialisés qui déterminent les critères d'accès aux techniques procréatives.

"Depuis plus de vingt ans, plusieurs hôpitaux belges sont habitués à recevoir les demandes des Françaises" écrivent Mathieu Peyceré et Martine Gross, dans "Fonder une famille homoparentale" (Ramsay). Leur procédure "consiste à vérifier, par des entretiens avec des psychologues, que la décision des femmes est claire et que l'enfant sera élevé dans une certaine stabilité. Les psychologues demandent notamment si l'homosexualité des femmes est assumée par elles et leur entourage", ajoutent-ils

Line et Magali, enseignantes en région parisienne et membres de l'APGL, ont été marquées par "le "soutien moral" prodigué par tout le personnel de l'hôpital bruxellois, quand Line enchaîna dix-huit inséminations en trois ans avant de parvenir à concevoir une fille.

"En Belgique, nous avons été accueillies sans jugement aucun", disent aussi Marie-Pierre Micoud, directrice marketing de 41 ans, et sa compagne Nathalie Bassac, sage-femme de 43 ans, qui ont conçu ainsi trois garçons.

Depuis deux ou trois ans, de l'avis général, la "ruée" des Françaises vers les cliniques de fertilité belges s'est encore accentuée.

"Nous avions eu à attendre six mois pour notre premier entretien, dit Marie-Pierre, maintenant, c'est quasiment deux ans".

Source : http://fr.news.yahoo.com/23102005/202/les-couples-de-femmes-francaises-affluent-en-belgique-pour-faire.html
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMer 26 Oct - 20:13

Citation :
La quête d'une identité juridique

3ème Conférence internationale sur l'homoparentalité

L'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL) a organisé la troisième édition de la conférence internationale sur l'homoparentalité, à Paris. En matière de mariage homosexuel et d'adoption, la France, est, parmi les pays d'Europe, à la traîne.


En Alsace, une trentaine de couples a décidé de passer outre les barrières, au prix de très nombreuses difficultés.
Selon, l’APGL il existerait dans l'hexagone près de 100 000 familles homoparentales, c’est à dire fondées par des couples du même sexe. 11 % des lesbiennes et 7 % des gays ont des enfants et 45 % des lesbiennes et 36 % des gays désireraient en avoir. La législation française n’est, de loin, pas la plus avancée sur ce sujet, puisque l’adoption ne leur est pas permise et qu’aucun statut légal ne leur est conféré, seul existe le Pacte civil de solidarité (Pacs). La loi française ne permet l’adoption d’enfants que par des couples hétérosexuels ou des célibataires. Paradoxe, car célibataire ne signifie ni hétérosexuel, ni homosexuel. Seule exception, en juin 2001 : un tribunal a permis à Carla d'adopter les trois enfants de sa compagne Marie-Laure, âgés de 5, 7 et 10 ans. Le jugement, devenu définitif à l'été 2004, est resté unique à ce jour.
Le mariage civil homosexuel est autorisé en Belgique, en Espagne et aux Pays-Bas. L'adoption par des couples du même sexe est autorisée au Royaume-Uni (depuis 2002), en Espagne (depuis l'été 2005), aux Pays-Bas (depuis 2001) et en Suède (depuis 2002). Au Danemark, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique, en Angleterre et au Pays de Galles, on peut adopter l'enfant de son partenaire homosexuel.

Source : http://www.alsace.france3.fr/info/15166666-fr.php
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMer 26 Oct - 20:15

Citation :
Débat sur l'homoparentalité

Faut-il une reconnaissance légale ?

A l'approche d'importantes échéances électorales, les partisans de la reconnaissance légale de l'homoparentalité sont bien décidés à faire entendre leurs voix. Ce sera le cas lors de la Conférence internationale organisée à Paris la semaine prochaine. Le psychiatre et psychanalyste Charles Melman demande, lui, aux parlementaires de faire jouer le principe de précaution en la matière.

A UN MOMENT où le Parlement pourrait être tenté, pour des raisons électorales, de reconnaître le mariage et l'adoption homosexuels, l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (Apgl) tient à Paris, les 25 et 26 octobre, sa 3e Conférence internationale sur l'homoparentalité*. A l'occasion de la Semaine (parisienne) des homosexualités, du 21 au 30 octobre, il s'agit de faire le point sur les connaissances scientifiques concernant les familles formées par des couples homosexuels, afin que « le rationnel remplace le préjugé et la croyance ». « Les enfants de parents homosexuels vont bien », assure Martine Gross (Cnrs), présidente d'honneur de l'Apgl. Le temps n'est plus d'être sur la défensive. « Nous voulons réfléchir à un nouveau droit de la famille », fait savoir l'auteur du livre « Fonder une famille homoparentale » (Ramsay).
Non invité aux débats de l'Apgl (auxquels participera un seul élu, le député Vert Noël Mamère), le Dr Charles Melman, qui a témoigné devant la Commission des lois le 12 octobre, met en garde la société contre toute dérive législative de la politique familiale.
« On s'apprête à légiférer, probablement avant l'élection présidentielle de 2007, et sans doute dans un sens favorable, sur l'homoparentalité, qui s'est imposée au fil du temps à l'ensemble de la population sans l'intervention du législateur », dit au « Quotidien » le Dr Melman, ancien directeur (1963-1983) de l'Ecole de psychanalyse freudienne fondée par Jacques Lacan. « On va toucher à une forme d'organisation sociale élémentaire, constituée par une femme et un homme qui s'assemblent pour produire et élever des enfants. Un groupement bizarre, appelé famille, institution anthropologique, et non culturelle, qui distingue l'espèce humaine du règne animal en ce sens qu'elle exclut la sexualité entre parents et enfants. »
La pénalisation de l'inceste pourrait entrer dans le code pénal et l'homoparentalité dans les codes civil et de la famille « dans le souci, à courte vue, d'assurer le confort à une nouvelle forme d'organisation du couple, comme il existe des médicaments de confort ». Une décision « au nom du politiquement correct », alors que, selon Charles Melman, il y a un fort déséquilibre entre l'importance du domaine familial à marquer du sceau de la loi et la modicité des motifs qui justifient « une intervention aussi grave et aussi lourde ».
Le Pacte civil de solidarité offre une protection juridique (voir encadré), permet de vivre en couple, et rien n'interdit à ce couple d'avoir un enfant issu de l'un des deux partenaires (adoption ou naissance). Pourquoi en vouloir plus ?
« Quel est le sens d'un droit au mariage religieux et social et d'un droit légal à l'adoption, alors que dans les faits, ces possibilités sont largement mises en œuvre et expérimentées ? » interpelle le psychanalyste. « A moins que l'on ne veuille fétichiser des cérémonies dont la portée symbolique est spirituelle, que l'on soit religieux ou laïc. La cérémonie en elle-même du mariage ou de l'adoption n'apportera qu'un fétiche petit-bourgeois de plus à des unions qui n'en ont vraiment pas besoin. » « Enfin, argumente le psychiatre, de quel droit allons-nous livrer les enfants nés d'une mère et d'un père à un destin dont personne ne connaît l'issue ? »

Principe de précaution.
Plus de 200 études concluent que les enfants élevés dans des familles homoparentales ne présentent ni plus ni moins de troubles que s'ils appartiennent à des familles classiques**. Quant au développement psychologique, à l'identité sexuelle, à l'estime de soi, à la réussite professionnelle ou à l'orientation sexuelle, aucune différence significative n'est perçue par rapport aux enfants de parents hétérosexuels, affirme l'Apgl. Selon un sondage Louis Harris, réalisé pour le salon Rainbow Attitude (Paris, du 21 au 24 octobre), 66 % des Français pensent qu'un couple homosexuel peut élever un enfant aussi bien qu'un couple hétérosexuel.
Pour le Dr Melman - père de six enfants qu'il n'aurait « pas spécialement eu envie de remettre à des parents homosexuels » -, « le principe de précaution voudrait qu'on ne légifère pas. Qu'on continue, en revanche, à reconnaître avec sympathie les couples homosexuels et leurs enfants, mais sans la loi, et qu'on protège leurs biens comme le fait le Pacs ». Selon le psychiatre, tout parlementaire qui votera pour une loi reconnaissant l'homoparentalité devrait signer un texte où il s'engage à autoriser l'adoption de ses enfants par un couple homosexuel, au cas où il perdrait la vie.

> PHILIPPE ROY

* Tél. 01.47.97.69.15 et 06.16.66.56.91. Internet : conférence-apgl.org.
** « Petit Guide bibliographique à l'usage des familles homoparentales », Apgl, 1997.

source : le quotidien du médecin
[url]
http://www.quotimed.com/journal/index.cfm?fuseaction=viewarticle&DArtIdx=225343[/url]
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyMer 26 Oct - 20:16

Citation :
PARIS (AFP) - Les homosexuels en quête d'une reconnaissance légale des enfants qu'ils élèvent

Des milliers d'enfants sont élevés par des homosexuels, en France, sans que leur existence soit prise en compte par la loi, ont déploré différents participants à une conférence sur "l'homoparentalité", mardi à Paris.

"Il y a un +gaybyboom+", c'est-à-dire une explosion du nombre de naissances au sein des familles formées par des gays et/ou des lesbiennes, a fait valoir Franck Tanguy, porte-parole de l'association des parents et futurs parents gays et lesbiens, à l'ouverture de la conférence internationale organisée par l'APGL avec 45 sociologues, juristes ou psychiatres.

"Le législateur doit se dépêcher de prendre en compte la réalité des familles homoparentales, a ajouté M. Tanguy. Certains enfants ont entre vingt et trente ans et il leur manque une seule chose: la reconnaissance".

Pour Anne Cadoret, ethnologue chargée de recherches au CNRS et auteur de "Des parents comme les autres" (Ed. O.Jacob), "on ne peut pas dire +ça existe, il faut le reconnaître!+, mais on ne peut pas dire non plus: +ça existe et on ne le reconnaîtra pas!+. Il faut plutôt se demander, dit-elle, quels nouveaux problèmes cela pose et comment les résoudre dans le respect de l'enfant et des parents".

En marge des débats, Caroline, enseignante de 35 ans, explique ainsi qu'elle a porté les deux filles - conçues en Belgique par insémination artificielle avec donneur inconnu - qu'elle élève avec son amie. "Si je mourais, dit cette Lilloise, ma compagne n'aurait aucun droit sur l'enfant. Un conseil de famille se réunirait, avec mes parents, mon frère, et ce serait au juge de décider. Dans ce cas-là, il vaut mieux avoir sa famille dans sa poche..."

"Si jamais on se séparait, imagine-t-elle encore, je pourrais m'en aller à l'autre bout du monde avec nos filles. Ma compagne ne pourrait rien dire. Cela me donne un pouvoir énorme! Il y a des gens qui deviennent bêtes au moment d'une séparation et je préférerais être protégée contre ma propre bêtise..."

Joël Bedos, homosexuel, qui a fait un enfant avec une copine lesbienne, explique, lui, que sa fille de 3 ans a "quatre parents": "elle a son domicile principale chez les mères et elle vient deux jours par semaine chez moi et mon compagnon".

L'ethnologue Anne Cadoret le souligne: c'est d'une "révolution" dont il est question, pour "protéger le lien existant entre l'enfant et les différentes personnes engagées dans le projet parental".

"Dans notre ordre symbolique, souligne-t-elle, on a deux parents, père et mère. Et même quand on sort de cette adéquation géniteur-parent - comme au Québec, où deux femmes peuvent devenir les deux mères de l'enfant que l'une a porté -, on reste encore dans le schéma de pensée que l'enfant ne peut avoir que deux lignées".

Françoise Tulkens, juge à la cour européenne des droits de l'homme, invite à "renoncer à toute forme de dogme". Privilégiant la notion de "responsabilité" du parent, la magistrate belge se dit "mal à l'aise" avec la question de "l'intérêt de l'enfant".

"C'est une formule magique et diabolique, dit Mme Tulkens. Car qu'est-ce qui est bon pour l'enfant? Cela dépend bien souvent de la conception de celui qui en juge et, surtout, nous sommes tous dans la recherche éperdue du bon parent, nous sommes tous des parents limités, imparfaits."

source : http://www.la-croix.com/afp.static/pages/051025160200.hw0clgy8.htm
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyJeu 27 Oct - 18:08

Citation :
France (Homoparentalité)
Conférence sur l'homoparentalité, un succès indéniable

La troisième conférence internationale sur l'homoparentalité organisée par l'APGL s'est achevée hier 26 octobre en soirée. Elle a réuni des centaines de participants. Ouverte, mardi 25 octobre, par la vibrante allocution de Françoise Tulkens, juge à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), qui a expliqué que la «reconnaissance de l'homoparentalité était une promesse pour la démocratie toute entière», ce colloque a tenu sur deux jours des tables rondes qui ont dressé un état des lieux exhaustif de la réalité sociale de l'homoparentalité aujourd'hui. Psychologues, juristes, sociologues, psychanalystes démographes, au total 45 intervenants, de France et d'ailleurs, ont enrichi le débat en réfléchissant autour des axes suivants : parenté sociale, filiation, adoption, mariage, religion, visibilité et quotidien des familles homoparentales. Ce colloque, largement relayé dans la presse quotidienne française, a donné par son sérieux et son succès la mesure de l'acuité de ces questions.

Source : têtu http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=8515&date_info=
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mamgozh
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyJeu 27 Oct - 18:25

Voici le communiqué de presse fait par l'apgl pour cloturer la conférence.

Citation :
La IIIe conférence Internationale sur l’homoparentalité s’est tenue à Paris
les 25 et 26 octobre 2005. Elle a rassemblé 43 chercheurs français,
européens et nord-américains et environs 400 participants, réunis autours de
9 tables rondes.

Cette conférence marque une évolution de la recherche qui s’oriente
maintenant vers l’analyse des questions que pose l’homoparentalité et qui
concernent également les formes familiales contemporaines où sexualité,
procréation et filiation ne coïncident pas toujours (familles recomposées,
adoptives, ayant eu recours à une PMA, monoparentales etc.).
Pour autant les centaines d’études portant sur le bien être des enfants ou
leur intégration ne sont pas mises de coté mais leur existence même permet
de s’y référer et surtout de passer à d’autres études qui mettent les
familles homoparentales et les autres familles en perspective.

Retenons en particulier l’intervention de Danielle Julien, Psychologue au
Québec, qui en se penchant sur les liens grands-parentaux dans les familles
homoparentales éclaire de manière plus générale la proximité des grands
parents avec leurs petits-enfants quand les liens sont biologiques ou quand
ils ne le sont pas.
En attendant un changement des mentalités, les familles homoparentales ont à
faire avec l’état des mentalités dans leur environnement, la sociologue
Martha Mailfert a montré comment se présenter aux divers interlocuteurs en
tant que parent a des effets réciproques entre environnement et famille.
De toutes les interventions, il faut retenir celle de Françoise Tulkens,
juge à la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui de sa place même de juge
affirme : ‘les enfants ont droit à ce que les mentalités changent’.

Enfin, l’intervention de Robert Wintemute, professeur de droit de l’homme à
Londres, qui compare les réticences que rencontre l’homoparentalité en
France à un mur de Berlin qui pourrait soudainement s’écrouler.
En effet, ce mur semble déjà s’effriter dans les mentalités puisque, selon
le dernier sondage Louis Harris, 66% des français estiment qu’un couple
homosexuel est autant qu’un couple hétérosexuel capable d’assurer son rôle
de parent. Reste que ceux-là mêmes qui ont la charge de légiférer restent
pour l’instant sourds aux injustices faites aux homoparents et à leurs
enfants.

La qualité des intervenants et de leurs contributions, la variété du
public-fonctionnaires des services en charge des affaires familiales,
chercheurs, grand public- et l’ampleur de la couverture médiatique prouvent
l’intérêt de plus en plus grand de la société française et par contraste la
maigreur des réponses apportées par le personnel politique. Notons pour
finir le soutien financier apporté à cet événement par la Mairie de Paris,
la Région Ile de France et la société IBM.
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Lezzie
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyJeu 27 Oct - 19:57

Cool, cool, cool singe01

Lezzie.
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyJeu 27 Oct - 20:45

et bien , je crois qu'on avance...certes doucement, mais on finit par être des gens "normaux"!!! lol...
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mamgozh
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyVen 28 Oct - 13:14

Citation :
Nadine Morano, députée UMP, après la conférence sur l'homoparentalité:

«Je suis favorable à l'adoption par un couple de même sexe»

par Charlotte ROTMAN
QUOTIDIEN : vendredi 28 octobre 2005





La troisième conférence internationale sur l'homoparentalité s'est achevée mercredi à Paris. 43 chercheurs français, européens et nord-américains ont examiné les familles homoparentales sous toutes leurs formes. «Selon le dernier sondage Louis Harris, 66 % des Français estiment qu'un couple homosexuel est autant qu'un couple hétérosexuel capable d'assurer son rôle de parent. Reste que ceux-là mêmes qui ont la charge de légiférer sont pour l'instant sourds aux injustices faites aux homoparents et à leurs enfants», constate l'APGL, Association des parents et futurs parents gays et lesbiens. Celle-ci avait invité tous les députés et sénateurs, cinq seulement se sont déplacés, dont Valérie Pécresse et Patrick Bloche, respectivement rapporteuse UMP et président PS de la mission d'information sur la famille à l'Assemblée nationale. Nadine Morano, député de Meurthe et Moselle, secrétaire nationale de l'UMP, catholique, mariée, mère de famille, y est non seulement venue, mais elle a tenu à prendre la parole. Pour la reconnaissance de l'homoparentalité.

Etes-vous pour la prise en compte des familles homoparentales ?

Il y a une réalité. On peut se la cacher, la nier, dire que "ça n'existe pas". Qu'il n'y a pas de couples homosexuels qui ont des enfants, qu'il n'y a pas d'hommes et de femmes homosexuels qui s'arrangent ensemble par insémination artisanale pour avoir un enfant, qu'il n'y a pas de lesbiennes qui vont en Belgique se faire inséminer. Soit on ferme les yeux, soit on décide de regarder la réalité en face. Ces enfants doivent avoir le même niveau de sécurité que les autres. Il faut faire évoluer la législation.

Qu'est-ce qui vous a fait basculer ?

Je suis mère de trois enfants, catholique pratiquante. Mon statut de législateur me force à m'ouvrir, tout comme j'ai pu le faire sur les questions de fin de vie. Dans ma circonscription, rurale, les gens s'étonnent de m'entendre tenir ces propos. Ça fait peur de dire que deux personnes de même sexe peuvent élever un enfant. Mais il suffit d'un exemple pour comprendre. Si vous prenez le cas d'une mère biologique qui décède, sa compagne n'a pas de statut vis-à-vis de l'enfant. Si les grands parents veulent lui retirer l'enfant qu'elle a elle aussi élevé, ils le peuvent. Où est l'intérêt de l'enfant ? Pourra-t-elle continuer à le chercher à l'école, à lui donner de l'affection, sans statut légal ?

Etes-vous pour l'adoption par des couples homosexuels, comme au Royaume-Uni, en Espagne, en Suède ou aux Pays-Bas ?

Oui. Je suis favorable à l'adoption par un couple de même sexe. Et ce pour la sécurité de l'enfant, pour sa protection.

Etes-vous pour autoriser l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA) à laquelle de nombreux couples de lesbiennes ont recours en allant dans des pays européens voisins ?

Pourquoi faut-il que nos concitoyennes s'expatrient, comme certaines auparavant pour l'IVG, ou d'autres pour l'aide à mourir. Il n'est pas normal qu'une femme qui, de toute façon, se fera inséminer à l'étranger, s'exile ainsi. On ne peut pas interdire le désir de maternité. Au nom de l'égalité, il faut les laisser avoir accès à la PMA en France.

Vous sentez-vous isolée dans votre camp ?

Je ne me sens pas majoritaire. Certains, dont Nicolas Sarkozy, reconnaissent que la droite a eu une posture idiote au moment du PACS, que le combat idéologique droite-gauche sur ces questions était une erreur. Il y a des réactions hostiles : j'entends qu'il faut à tout prix interdire qu'un enfant vive chez un couple homosexuel. On se voile la face. Je suis pragmatique : il faut faire quelque chose pour ces familles, d'autant que cela n'empiète pas sur le droit des autres, cela tend vers l'égalité des droits.

Source : libération http://liberation.fr/page.php?Article=334403
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MessageSujet: compte rendu du chat avec martine gross   Conférence sur l'homoparentalité -revue de presse EmptyVen 28 Oct - 13:18

source : http://liberation.fr/page.php?Article=334185


voici le compte rendu du chat organisé hier sur le site de libération avec martine gross chercheur au cnrs et membre de l'apgl.


Citation :
Martine Gross: «66% des Français estiment que les homosexuels sont capables d'être parents»
Au lendemain de la clôture à Paris, de la 3e Conférence internationale sur l'homoparentalité, Martine Gross, co-présidente de l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens a répondu aux questions des internautes de Libération.fr.


LIBERATION.FR : jeudi 27 octobre 2005 - 13:51

A lire: La famille homo réclame ses droits, dans «Libération» du 25 octobre.
A consulter : le site de l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens




Lora: Quelles grandes lignes se sont dégagées lors de la conférence qui s'est achevée hier?
Martine Gross: Vaste question. Sans laisser de côté les études sur le développement du bien-être des enfants élevés dans les familles homoparentales, la conférence a davantage mis l'accent sur des études du fonctionnement des familles homoparentales permettant d'éclairer plus généralement les familles contemporaines. Et en particulier la question qu'est-ce qu'un parent?

Lana: Vous parlez du retard de la France par rapport aux lois concernant le mariage entre des personnes du même sexe, croyez vous que ceci reflète l'esprit de la société française qui serait moins ouverte à ce genre d'initiatives ou, au contraire, cela correspond-il à un retard ponctuel d'ordre strictement politique?
Selon un sondage Louis Harris publié le 13 octobre 2005, 66% des Français estiment que les homosexuels sont capables d'être parents. Je n'ai pas les données concernant l'opinion sur l'accès au mariage pour les personnes de même sexe, mais je suis convaincue que le public est en avance par rapport aux politiques.

gabachosbcn: J'ai l'impression que la France est très crispée sur le sujet par rapport à l'Espagne, où je vis, et où la loi Zapatero a fait des vagues somme toute assez modestes...
Je ne peux qu'être d'accord. Il semble que l'Espagne a réagi comme le Québec, il y a une trentaine d'année, à une emprise catholique très forte, alors qu'en France la sécularisation est plus lente, moins brutale.

mulder: Peut on mélanger homosexualité et fait d'être parent ?
Il n'y a pas de rapport entre l'orientation sexuelle et le fait d'être parent. Les parents ne sont pas nécessairement ceux qui ont conçu ensemble un enfant, ce sont ceux qui sont prêts à s'engager irrévocablement vis-à-vis de leurs enfants. Le sexe des parents n'a donc aucune importance.

mion: Y avait-il des hommes politiques à la conférence et quelles ont été leurs propositions?
Noël Mamère était le seul homme politique invité à intervenir lors d'une table ronde, dont le thème était «vers l'égalité». Nous avons eu les interventions en tant que partenaires «sponsor» de la mairie de Paris. Et nous avons eu la visite inopinée de Nadine Morano, député UMP, qui s'est montrée ouverte à un statut de parent social. Il y a eu l'intervention du maire adjoint du 12e arrondissement et dans la salle Annick Lepetit. Ils ne sont pas intervenus parce que la conférence était une conférence scientifique et nous ne souhaitions pas donner une tribune aux politiques. Certains politiques ont regretté de n'avoir pas été invités à intervenir, mais les organisateurs avaient fait le choix du caractère scientifique et non politique de la conférence.

beac: Quels partis politiques prennent officiellement position sur la question de l'adoption pour les homosexuel(le)s?
Actuellement en France, les Verts. Les différents courants socialistes sont en train d'étudier la question.

Tom: Vous mentionnez une approche scientifique. C'est donc qu'il y eu des études? Dans quels pays ont-elles été menées, et que concluent-t-elles?
Des études il y a en aux Etats-Unis, au Québec, on a eu des intervenants norvégiens, belges, néerlandais, britanniques. La conférence était multidisciplinaire mêlant anthropologie, psychanalyse, droit et sociologie. Il s'agissait dans plusieurs des interventions d'éclairer les situations des familles contemporaines grâce à l'étude des familles homoparentales. Quelques études ont porté sur le développement des enfants, mais nous avons fait le choix de ne pas multiplier les interventions de ce type, parce que les études sur le développement psychologique des enfants existent depuis 1970 et il y en a plusieurs centaines. Nous désirions cesser d'être dans la démonstration que nos enfants vont bien.

fersen: Vues les rapides évolutions du regard social, ne pensez-vous que le prochain tabou sera non plus la différence sexuelle des parents mais leur «nombre»: à savoir des réticences concernant la capacité d'élever un enfant à 3 ou 4 parents à part entière (à la différence des familles recomposées) et non plus à deux ?
Vous avez raison, il y a actuellement deux normes à l'œuvre: la première c'est la différence des sexes et la deuxième c'est le nombre de parent. Ces deux normes sont exprimées par la petite phrase «un père, une mère, pas un de plus». Le Québec qui a permis en juin 2002 la possibilité qu'un enfant ait deux parents de même sexe, n'a pas pu concevoir la possibilité qu'un enfant ait plus de deux parents. Par exemple, deux mères lesbiennes et un père. Mais, la France a cependant un dispositif juridiques qui s'appelle l'adoption simple, qui permet d'avoir jusqu'à quatre parents.

Madame Cléo: oui mais l'adoption simple fait perdre l'autorité parentale à l'autre parent (sauf 1 cas en France en 2004), ce qui est assez délicat quand même.... il est vraiment temps que cela change vite, et pour les enfants, et pour les parents.
Nous demandons à ce que l'adoption simple soit accompagnée du partage de l'autorité parentale.

Kreptol: Les homosexuels sont-ils forcément favorables à l'homoparentalité ?
Je reprends le sondage Louis Harris. A la question: «Un couple homosexuel vous paraît-il capable d'assurer son rôle de parent aussi bien qu'un couple hétérosexuel» Ils sont 91% à répondre, oui. ça ne veut pas dire qu'ils souhaitent tous avoir des enfants, 36% des gays et lesbiennes souhaitent devenir parents. On peut dire qu'une grande majorité est pour l'homoparentalité, et un certain nombre souhaite eux-mêmes fonder une famille.

beac: Dans les autres pays plus avancés que la France en la matière, est-ce que le mode de vie des familles homoparentales a fait avancer la réflexion sur le statut juridique et social de la «famille» ?
Je sais par exemple qu'en Belgique les discussions actuelles sur l'adoption par un couple de même sexe font envisager un statut de parent social.

ggguip: Faut-il sur le sujet faire travailler des non gays et lesbiens pour faire avancer les choses en France?
Je ne pense pas que l'orientation sexuelle ait une influence sur la rigueur des travaux scientifiques, cependant de nombreuses intervenants à la Conférence n'étaient ni gays ni lesbiennes.

Blopml: Comment menez-vous vos actions à l'APGL et depuis quand a-t-elle été créée?
Elle a été créée en 1986 par Philippe Frette, le même Philippe Frette qui a recouru à la Cour européenne des droits de l'homme concernant le refus d'agrément pour adopter dont il a été victime. Nous rencontrons tous les partis politiques, à l'exception de l'extrême droite, nous stimulons la réflexion dans le milieu universitaire. Nous élaborons des propositions de loi. En interne nous aidons les parents et les personnes souhaitant devenir parents par des échanges et du soutien à la parentalit
é.
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