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 17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse

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Lezzie
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MessageSujet: 17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse   17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse EmptyMer 17 Mai - 8:23

http://www.edicom.ch/fr/news/international/index.php?idIndex=270&idContent=1300453


Citation :
16 mai 2006 - 23:42


Rapport préoccupant sur l'homophobie en France

PARIS (AP) -- Augmentation des témoignages d'homophobie, forte prédominance des agressions physiques, Internet servant de vecteur privilégié: les motifs d'inquiétude sont légion dans le rapport que publie mercredi SOS Homophobie, association française de soutien aux victimes, à l'occasion de la 2e Journée mondiale de lutte contre cette discrimination.

Dans son dixième rapport annuel, SOS Homophobie affirme avoir reçu en 2005 1.212 témoignages d'homophobie (venant à 77% d'hommes), »soit une augmentation de 6% par rapport à 2004». L'association n'y voit toutefois qu'une «faible partie des agressions homophobes en France», ces actes ne faisant l'objet d'aucun recensement statistique de la part des pouvoirs publics.
Le rapport 2006 constate que les agressions physiques représentent toujours une part importante des témoignages reçus: 11% en 2005, contre 13% en 2004. Ce qui fait dire à Flannan Obé, président de SOS Homophobie, qu'»en France, tous les trois jours, un(e) homosexuel(le) est victime d'une agression physique et en témoigne sur notre ligne d'écoute».
Sur ce point, le rapport relève que les appels concernant des cas de lesbophobie (visant des lesbiennes, NDLR) sont en hausse de 20% cette année, avec une part croissante d'agressions physiques (11%, contre 7% en 2004).
Si le milieu professionnel (21% des témoignages) et la famille (10%) demeurent les premiers lieux de l'expression de l'homophobie, qui prend souvent la forme d'insultes et de harcèlement, Internet est, via les blogs et les forums, le véhicule de ce rejet au quotidien et de manière «particulièrement virulente», observe SOS Homophobie.
De fait, l'association précise avoir mis sur pied une «cellule de veille qui intervient fréquemment auprès des fournisseurs d'accès Internet et/ou aux modérateurs des forums pour obtenir le retrait des propos homophobes».
SOS Homophobie, qui dénonce «la permanence d'une homophobie bien ancrée à tous les niveaux de la société, en dépit d'avancées législatives significatives et d'une plus grande acceptation de l'homosexualité dans la population», fait également état d'un progression inquiétante (8% en 2005, contre 4% en 2004) des témoignages de «mal de vivre».
Elle y voit le signe qu'»on ne vit pas nécessairement mieux son homosexualité en 2006» et réclame, face à la multiplication des actes de violence, la mise en place d'une «politique ambitieuse et cohérente de prévention».
Selon l'association, une prévention efficace passe par la sensibilisation de tous les collégiens et lycéens, personnels éducatifs et d'encadrement des élèves, personnels des forces de l'ordre et de la justice, et professionnels du secteur médico-social. L'objectif revendiqué par les gays et lesbiennes étant l'égalité. AP
tl/com
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MessageSujet: Re: 17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse   17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse EmptyMer 17 Mai - 8:24

http://www.20minutes.fr/articles/2006/05/16/actualite_france_L_homophobie_fait_de_la_resistance.php


Citation :
L'homophobie fait de la résistance
20Minutes.fr | 17.05.06 | 07h52

Une homophobie primaire et souvent violente persiste en France, alimentée, paradoxalement, par l'acceptation croissante de l'homosexualité dans la société, selon l'association SOS homophobie, qui présentait mardi 16 mai son 10ème rapport annuel.
"Ce rapport, c'est aujourd'hui le seul outil qui existe en France pour une analyse quantitative et qualitative de l'homophobie", faute de statistiques policières, a assuré Julien Lemonnier, l'un des rédacteurs du rapport, publié à la veille de la Journée de lutte contre l'homophobie.

"Depuis 10 ans, on a bien sûr constaté une visibilité et une acceptation accrues dans la société et dans les médias", a reconnu M. Lemonnier : Pacs, lutte contre les discriminations au travail, pénalisation de certains propos homophobes, aggravation des peines pour agression à motif homophobe et Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde). "Le débat actuel est un petit peu confisqué par tout ce qui est la thématique du droit au mariage et du droit à la parentalité", a souligné le président de SOS homophobie, Flannan Obé. "Il ne faut pas oublier qu'une homophobie beaucoup plus primaire existe encore et continue à faire rage".

Selon le rapport, les "agressions physiques restent à un niveau élevé". Perpétrées à 49% dans les lieux publics, elles représentent 11% des 1.212 témoignages recensés par l'association en 2005, principale source du document. "C'est une phase de transition", a affirmé M. Obé. "On est à une période charnière, où les gens se montrent de plus en plus". "De la base jusqu'aux élites, les homophobes qui l'étaient de façon un peu latente et qui n'avaient pas besoin de l'exprimer plus que ça puisque la société l'était suffisamment, se sentent d'un coup presque menacés", a-t-il poursuivi. "Des gens se sentent presque non seulement le droit, mais le devoir, de rétablir cet hétérocentrisme, c'est-à-dire la prédominance de l'hétérosexualité et que non, ce n'est pas normal d'être homosexuel et qu'on est uniquement tolérés, et qu'à la limite si on n'existait pas, ce serait mieux", a-t-il estimé.

L'association s'alarme de "la très importante progression des témoignages de mal de vivre", qui représentent "8% du total, le double de l'année dernière", qu'elle attribue à une "intériorisation de l'homophobie ambiante" ravivée. "Le travail et la famille sont les principaux lieux d'expression de l'homophobie", avec respectivement 21% et 10% des témoignages, a ajouté M. Lemonnier. "C'est juste une homophobie qui ne dit pas son nom. On ne va jamais être licencié ni mis au placard pour cause d'homosexualité, donc elle est toujours déguisée", a expliqué Marion Le Moine, autre rédactrice, ce qui la rend "extrêmement difficile à prouver".

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MessageSujet: Re: 17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse   17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse EmptyMer 17 Mai - 8:25

http://www.20minutes.fr/articles/2006/05/16/actualite_france_Vers_l_abolition_universelle_du_delit_d_homosexualite.php

Citation :
Vers l'abolition universelle du délit d'homosexualité?
20Minutes.fr | 17.05.06 | 07h53

Le sénateur socialiste Robert Badinter a appelé lundi 15 mai à "l'abolition universelle du crime et du délit d'homosexualité" au cours d'une conférence de presse organisée à l'Assemblée nationale. L’ancien Garde des Sceaux a rappelé que sur les 189 Etats des Nations unies, 74 pénalisaient encore l'homosexualité. Parmi eux, a-t-il détaillé, la peine peut aller jusqu'à la peine de mort dans 9 Etats (Iran, Arabie Saoudite, Afghanistan, Mauritanie, Soudan, Nigeria, Yémen, Pakistan, Emirats Arabes Unis). Elle est de 10 ans de prison et plus dans 24 Etats, et de 1 à 10 ans dans 41 Etats. "C'est la forme la plus abominable de la discrimination. La première des croisades devrait être celle de l'abolition universelle du crime ou du délit d'homosexualité. Ce n'est pas trop demander en 2006!", s'est exclamé le sénateur des Hauts-de-Seine.

Il a par ailleurs rappelé qu'aucun pays de l'Union européenne ne pénalisait l'homosexualité entre majeurs consentants, un droit garanti par l'article 21 de la Charte des droits fondamentaux adoptée à Nice qui, si elle n'a pas été ratifiée, a de "force proclamatoire". L'article 21 interdit toute sorte de discrimination fondée sur l'orientation sexuelle.

Robert Badinter a dénoncé en revanche "les pays qui vivent sous la charia" et qui punissent de mort l'homosexualité. "Il y a une liaison directe, a-t-il estimé, entre l'intégrisme islamique et la répression de l'homosexualité". Soulignant qu'il fallait absolument "agir sur le plan international", il a affirmé la "nécessité de reconnaître le droit d'asile, la qualité de réfugiés, à ceux qui fuient leur pays pour persécution homosexuelle".

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MessageSujet: Re: 17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse   17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse EmptyMer 17 Mai - 8:30

http://www.homophobie.org/default.aspx?scheme=3160



Citation :
ournée 2006
La quatrième édition de la Journée nationale de lutte contre l’homophobie se déroulera le 17 mai 2006. Elle aura pour objectif de faire la lutte à l’homophobie dans le monde du travail. Le monde du travail n’échappe pas à l’homophobie. C’est un milieu excessivement difficile pour les personnes homosexuelles, même si certains milieux sont plus tolérants que d’autres. Comme il le fait souvent pour d’autres formes de discrimination, le milieu du travail doit se préoccuper d’offrir un lieu exempt d’homophobie.

La discrimination sur la base de l’orientation sexuelle n’est pas nouvelle. Ce qui est plus récent, c’est qu’on lui a donné un nom : l’homophobie. Au palmarès des discriminations, elle occupe une place de premier plan. Alors que les personnes homosexuelles sortent du placard, les homophobes y entrent à leur tour, fuient les regards réprobateurs et deviennent invisibles.

Il n’y a pas encore si longtemps, au Canada comme ailleurs dans le monde, l’homophobie était non seulement permise, elle était encouragée. Le Code criminel canadien punissait les relations homosexuelles. Fort heureusement, ce n’est plus le cas, les personnes homosexuelles ont atteint l’égalité juridique et elles ont le droit de se marier. On ne compte pratiquement plus d’actes ouvertement homophobes, et peu d’homophobes prennent maintenant le risque de se montrer au grand jour. L’homophobie est désormais subtile. Les rires méchants ont cédé la place aux petits sourires, les injures aux insinuations.

Dans le monde du travail, il n’est plus possible de refuser d’embaucher une personne ou de lui refuser une promotion pour des motifs fondés sur l’orientation sexuelle. Cela ne signifie pas pour autant la fin de l’homophobie dans le milieu du travail. Lors de l’évaluation d’une candidature, il peut arriver qu’à qualités égales, une personne homosexuelle ou bisexuelle soit classée deuxième, sans autres explications. Il en est de même pour les autres diversités sexuelles. Bref, l’homophobie devient de plus en plus subtile. Elle se cache, se dissimule, se masque. Elle se donne un nouveau visage : celui du raffinement et de l’invisibilité.

C'est donc sur ce thème que la Fondation Émergence la campagne 2006 de lutte contre l’homophobie. Les organismes et les individus sont invités à mettre sur pied des activités de sensibilisation et des actions de promotion de la journée dans leur propre milieu. En 2005, de nombreuses initiatives ont été mises de l’avant par plusieurs groupes dans le cadre de la troisième édition de la journée. Les diffuseurs Internet peuvent afficher la bannière promotionnelle de la journée 2006.

La Journée nationale de lutte contre l’homophobie est aussi une journée de sensibilisation et d’éducation au respect des droits de la personne; en cela, elle est consacrée à la lutte aux préjugés, plus particulièrement ceux en relation avec l’orientation sexuelle. Dans ce contexte, la Fondation Émergence se donne comme objectif de combattre l’homophobie en mettant en valeur le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ainsi que les droits contenus dans la Charte canadienne des droits et libertés et la Charte des droits de la personne du Québec.
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MessageSujet: Re: 17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse   17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse EmptyMer 17 Mai - 8:31

http://www.parti-socialiste.fr/tiki-index.php?page=060516_homophobie_itwVauglin



Citation :
François Vauglin : « La question de l’homoparentalité est aujourd’hui centrale, simplement parce que c’est un fait de société »

Dans le cadre de la deuxième journée internationale contre l’homophobie, mercredi 17 mai, François Vauglin, délégué national aux questions lesbiennes-gay-bi-trans, estime que l’homophobie reste une réalité en France. Il souligne que le Parti socialiste a pris en compte cette réalité, et réfléchit aux moyens pour développer une égalité de droit entre homosexuels et hétérosexuels.

Quand cette journée internationale contre l’homophobie a-t-elle vu le jour ?
Cette journée a été lancée il y a un an par des militants associatifs. Ils ont voulu montrer que ,dans le monde, la dépénalisation de l’homophobie n’était pas acquise partout. Certains pays condamnent encore à mort, ou à des peines dégradantes les homosexuels. Le parcours que nous avons fait en France, avec la dépénalisation en 1982, sous le premier gouvernement de François Mitterrand, n’a pas été suivi partout. L’objet de cette journée mondiale est donc de mettre l’accent sur la solidarité internationale, car en tant que socialistes, nous ne pouvons que soutenir la lutte contre l’homophobie. Mais, nous avons encore des efforts à faire. L’augmentation du nombre d’agressions homophobes en France ne peut que nous préoccuper.

La journée de mercredi va prendre une ampleur importante. Quelle va être la participation du parti socialiste à cette journée ?
La participation du Parti socialiste à cette journée s’est traduit par un débat à l’Assemblée nationale hier. Il a porté sur deux sujets : la dépénalisation dans le monde et les propositions à faire après la dépénalisation. Nous sommes, en effet, en plein débat au Parti socialiste, pour la construction du Projet que nous allons proposer aux Français aux prochaines échéances.

Quelles sont ces propositions ?
Un certain nombre de propositions ont déjà été actées par le Bureau national, il y a plusieurs années et lors de notre dernier congrès au Mans, en novembre 2005. Elles sont de deux ordres. La première, c’est l’ouverture du mariage aux couples du même sexe et, la deuxième, c’est la prise en compte de l’homoparentalité.
Au delà de ces deux mesures phares, il y a aussi des mesures indispensables qui font un total consensus : celles qui concernent la lutte contre l’homophobie et l’amélioration du PACS.

Mais, la loi peut-elle changer les mentalités ?
La loi a une vertu pédagogique, elle dit ce qui est permis et interdit. Nous devons promouvoir l’ensemble des lois qui ont permis de lutter contre l’homophobie. Cela fait partie de nos acquis.
Toutefois, aujourd’hui, la priorité s’articule autour de l’éducation, car c’est en éduquant, les jeunes en particulier, en les informant sur les sexualités, et en éduquant l’ensemble de la population sur le respect de l’autre que les mentalités pourront évoluer. Mais, c’est aussi un travail sur la mémoire . Des personnes ont été persécutées en raison de leur homosexualité, en France aussi, pendant la dernière guerre mondiale. Il est donc important que l’ensemble de notre Nation ait conscience de son histoire, et soit éduqué sur le respect de l’autre et la tolérance.

L’homoparentalité fait-elle réellement consensus au sein du Parti socialiste ?
La question de l’homoparentalité est aujourd’hui centrale, simplement parce que c’est un fait de société. C’est une réalité que connait un certain nombre d’enfants aujourd’hui. On ne peut pas ne pas prendre en compte cette réalité. Il y a plusieurs moyens pour répondre aux besoins qui émanent de la société. Le premier, c’est de permettre aux couples du même sexe d’adopter, à partir du moment où on est pour l’ouverture du mariage. C’est ce que nous avons affirmé clairement dans la synthèse du Mans. L’adoption conjointe découle donc du mariage.
Au delà de l’adoption, il y a la question de la co-parentalité, c’est-à-dire de familles recomposées. Là, il y a un vrai vide juridique. La situation d’un enfant élevé par sa mère naturelle, par exemple, et par sa compagne, existe aujourd’hui. Nous travaillons actuellement sur la question de la délégation de l’autorité parentale, pour donner des droits concrets, sans bouleverser notre droit existant.

Propos recueillis par Ariane Vincent et Fanny Costes
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MessageSujet: Re: 17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse   17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse EmptyJeu 18 Mai - 0:43

Citation :
mercredi 17 mai 2006, 13h10
Journée mondiale contre l'homophobie: un phénomène qui persiste en France


agrandir la photo

PARIS (AFP) - Une homophobie primaire et souvent violente persiste en France, alimentée, paradoxalement, par l'acceptation croissante de l'homosexualité dans la société, selon l'association SOS homophobie, qui présentait mardi son 10ème rapport annuel, alors que la Journée mondiale de la lutte contre l'homophobie a lieu mercredi.


Voir la vidéo
"Ce rapport, c'est aujourd'hui le seul outil qui existe en France pour une analyse quantitative et qualitative de l'homophobie", faute de statistiques policières, a assuré Julien Lemonnier, l'un des rédacteurs du rapport.

"Depuis 10 ans, on a bien sûr constaté une visibilité et une acceptation accrues dans la société et dans les médias", a reconnu M. Lemonnier. Il a évoqué le Pacs, la lutte contre les discriminations au travail, la pénalisation de certains propos homophobes, l'aggravation des peines pour agression à motif homophobe et la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde).

"Le débat actuel est un petit peu confisqué par tout ce qui est la thématique du droit au mariage et du droit à la parentalité", a souligné le président de SOS homophobie Flannan Obé. "Il ne faut pas oublier qu'une homophobie beaucoup plus primaire existe encore et continue à faire rage".

Selon le rapport, les "agressions physiques restent à un niveau élevé". Perpétrées à 49% dans les lieux publics, elles représentent 11% des 1.212 témoignages recensés par l'association en 2005, principale source du document.

"C'est une phase de transition", a affirmé M. Obé. "On est à une période charnière, où les gens se montrent de plus en plus", a-t-il ajouté, évoquant l'agression en avril de deux jeunes hommes qui s'embrassaient sous un abribus à Orléans.

"De la base jusqu'aux élites, les homophobes qui l'étaient de façon un peu latente et qui n'avaient pas besoin de l'exprimer plus que ça puisque la société l'était suffisamment, se sentent d'un coup presque menacés", a-t-il poursuivi.

"Des gens se sentent presque non seulement le droit, mais le devoir, de rétablir cet hétérocentrisme, c'est-à-dire la prédominance de l'hétérosexualité et que +non, ce n'est pas normal d'être homosexuel et qu'on est uniquement tolérés, et qu'à la limite si on n'existait pas, ce serait mieux+", a-t-il estimé.

L'association s'alarme de "la très importante progression des témoignages +mal de vivre+", qui représentent "8% du total, le double de l'année dernière", qu'elle attribue à une "intériorisation de l'homophobie ambiante" ravivée.

"Le travail et la famille sont les principaux lieux d'expression de l'homophobie", avec respectivement 21% et 10% des témoignages, a ajouté M. Lemonnier.

"C'est juste une homophobie qui ne dit pas son nom. On ne va jamais être licencié ni mis au placard pour cause d'homosexualité, donc elle est toujours déguisée", a expliqué Marion Le Moine, autre rédactrice, ce qui la rend "extrêmement difficile à prouver".


Source : http://fr.news.yahoo.com/17052006/202/journee-mondiale-contre-l-homophobie-un-phenomene-qui-persiste-en.html
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MessageSujet: Re: 17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse   17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse EmptyJeu 18 Mai - 0:44

Citation :
SOS homophobie pointe la persistance des violences envers les homosexuels
LEMONDE.FR | 16.05.06 | 19h19 • Mis à jour le 16.05.06 | 19h30







la veille de la Journée de lutte contre l'homophobie, l'association SOS homophobie pointe, dans son 10e rapport annuel, la persistance d'une homophobie primaire et souvent violente en France, alimentée, paradoxalement, par l'acceptation croissante de l'homosexualité dans la société.
"Ce rapport, c'est aujourd'hui le seul outil qui existe en France pour une analyse quantitative et qualitative de l'homophobie", faute de statistiques policières, a affirmé Julien Lemonnier, l'un des rédacteurs du rapport, lors d'une conférence de presse à la mairie du IIIe arrondissement de Paris, mardi 16 mai.



L'intersyndicale de l'éducation s'inquiète pour les jeunes homosexuels
L'intersyndicale de l'éducation (FCPE, FSU, SGEN-CFDT, UNSA, CGT, UNEF, UNL) "rappelle et alerte le pouvoir et l'opinion sur les dangers qui pèsent sur certains jeunes victimes de discriminations LGBT [lesbophobes, homophobes, bi et transphobes]. Il n'y a pas assez de dialogue sur le sujet dans les lycées", a relevé, lors d'une conférence de presse mardi, Karl Stoeckel (UNL). Les syndicats d'enseignants, de lycéens et d'étudiants ont rappelé "l'ampleur du problème de l'homophobie visant les jeunes", notant qu'"un jeune sur trois qui se suicide entre 14 et 26 ans est homo ou bi".

"Les conditions de vie des jeunes homos ne s'améliorent pas", a estimé Bruno Julliard (UNEF), citant en exemple les rituels de bizutage, qui continuent de dévier vers des sketches homophobes. L'intersyndicale a déploré "la lenteur" à mettre en œuvre dans les établissements scolaires l'affichage des numéros verts, "préconisé par des circulaires". Elle a demandé que programmes et manuels scolaires évoluent "pour une meilleure prise en compte de la diversité des orientations et des identités sexuelles". "On véhicule des stéréotypes dans notre enseignement. L'homosexualité est abordée par contournement. Par exemple, on parle toujours des maîtresses de tel ou tel roi mais d'amitié tumultueuse entre Verlaine et Rimbaud !" a souligné Jean-Luc Villeneuve (SGEN-CFDT). - (Avec AFP).


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"Depuis 10 ans, on a bien sûr constaté une visibilité et une acceptation accrues dans la société et dans les médias", a-t-il estimé, citant le PACS, la lutte contre les discriminations au travail, la pénalisation de certains propos homophobes, l'aggravation des peines encourues pour agression à motif homophobe et la création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde).


LE TRAVAIL ET LA FAMILLE, PRINCIPAUX LIEUX D'EXPRESSION DE L'HOMOPHOBIE


Si "le débat actuel est un petit peu confisqué par la thématique du droit au mariage et du droit à la parentalité (...), il ne faut pas oublier qu'une homophobie beaucoup plus primaire existe encore et continue à faire rage", a déclaré le président de SOS homophobie, Flannan Obé. Le rapport indique ainsi que "les agressions physiques restent à un niveau très élevé". Perpétrées à 49 % dans les lieux publics, elles représentent 11 % des 1 212 témoignages d'homophobie reçus par l'association en 2005, principales sources du document. Les appels concernant des cas de lesbophobie sont en hausse de 20 % cette année avec une part croissante d'agressions physiques (11 % contre 7 % en 2004).

"Le début 2006, en particulier le mois d'avril, a été marqué par des agressions très violentes et médiatisées", a relevé M. Lemonnier, citant l'agression de deux jeunes hommes qui s'embrassaient sous un abribus à Orléans."Le travail et la famille sont les principaux lieux d'expression de l'homophobie", avec respectivement 21 % et 10 % des témoignages, a-t-il ajouté. Marion Le Moine, autre rédactrice, y voit "une homophobie qui ne dit pas son nom" : "On ne va jamais être licencié ni mis au placard pour cause d'homosexualité, donc elle est toujours déguisée", ce qui la rend "extrêmement difficile à prouver".


UN "MAL DE VIVRE" EN AUGMENTATION


Constatant qu'Internet, via les blogs et les forums, "est le lieu d'expression d'une homophobie quotidienne et particulièrement virulente", l'association a mis sur pied une cellule de veille qui intervient "très fréquemment" auprès des fournisseurs d'accès Internet et/ou aux modérateurs des forums pour obtenir le retrait des propos homophobes.

Le rapport pointe en outre "la très importante progression des témoignages 'mal de vivre'", qui représentent 8 % du total, le double de 2005, qu'elle attribue à une "intériorisation de l'homophobie ambiante" ravivée.


Flannan Obé a évoqué "une période charnière, où les gens se montrent de plus en plus". "De la base jusqu'aux élites, les homophobes qui l'étaient de façon un peu latente et qui n'avaient pas besoin de l'exprimer plus que ça, puisque la société l'était suffisamment, se sentent d'un coup presque menacés, a-t-il analysé. Des gens se sentent presque non seulement le droit, mais le devoir, de rétablir cet hétérocentrisme, c'est-à-dire la prédominance de l'hétérosexualité".


Le Monde.fr, avec AFP


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-772556,0.html
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MessageSujet: Re: 17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse   17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse EmptyJeu 18 Mai - 0:46

Citation :
Louis-Georges Tin, fondateur de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie
"80 pays considèrent encore comme un crime l'homosexualité"
LE MONDE | 17.05.06 | 13h52 • Mis à jour le 17.05.06 | 13h52







l y a un an, l'universitaire Louis-Georges Tin avait lancé, le 17 mai, la première Journée mondiale de lutte contre l'homophobie. Pour cette deuxième édition, il a reçu le soutien du Parlement européen et du gouvernement français.


Pourquoi avoir créé cette Journée mondiale contre l'homophobie ?

C'est une histoire qui a commencé en l'an 2000, après les débats parlementaires sur le pacte civil de solidarité, qui ont donné lieu, en France, à des discours politiques, scientifiques et sociaux très homophobes.


J'y ai d'abord répondu de manière théorique, en dirigeant en 2003 un dictionnaire de l'homophobie publié par les Presses universitaires de France, puis de manière pratique, en créant la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, qui en est en quelque sorte le prolongement.

Nous avons choisi la date du 17 mai, parce que ce jour-là, en 1990, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a supprimé l'homosexualité de la liste des maladies mentales. Cette date nous intéressait parce qu'il s'agit d'un événement international, parce que c'est une date "positive" - nous voulions éviter de choisir la commémoration d'un meurtre, par exemple - et parce que nous espérons que l'OMS fera un jour pour le transsexualisme ce qu'elle a déjà fait pour l'homosexualité.


Quelles sont les actions qui marquent cette journée ?

Comme pour la Journée internationale des femmes, il s'agit de sensibiliser les populations à l'homophobie en organisant, par exemple, des colloques, des interventions en milieu scolaire ou des projections de films. En 2005, quarante pays ont célébré cette journée, cette année, ils seront cinquante.

En présence de son président, Josep Borrell Fontelles, le Parlement européen, qui a reconnu la Journée mondiale en 2005, va étudier cette année la possibilité de présenter aux Nations unies une résolution faisant du 17 mai la Journée internationale de lutte contre l'homophobie. Et le premier ministre, Dominique de Villepin, s'apprête à inscrire cette date symbolique dans le calendrier officiel du gouvernement.

Je proposerai également aux eurodéputés de présenter aux Nations unies une résolution demandant l'abolition universelle du crime d'homosexualité. Le but serait d'aboutir à une disparition progressive de la pénalisation de l'homosexualité.


Quels sont les pays où la situation est la plus difficile pour les homosexuels ?

Il y a encore 80 pays, dans le monde, qui considèrent l'homosexualité comme un crime. Dans ceux qui appliquent la charia, comme le Soudan, l'Arabie saoudite, le Koweït ou l'Iran, il y a tous les ans des exécutions capitales pour ce motif.

Dans d'autres pays, comme le Brésil, l'homophobie légale n'a plus cours, mais l'homophobie sociale est violente. Dans ce pays démocratique où l'homosexualité n'est plus pénalisée, il existe des commandos, les escadrons de la mort, qui affirment vouloir "nettoyer les villes" : tous les ans, la police recense officiellement plus de 100 meurtres homophobes.


Comment appréciez-vous la situation de la France ?

Il y a eu, bien sûr, des avancées très sensibles depuis une dizaine d'années - notamment avec le pacs et la loi réprimant les actions et les propos homophobes -, mais le volet principal de cette lutte, la prévention, n'est toujours pas pris en compte. Quant à l'égalité des droits, elle n'est pas acquise : comment peut-on affirmer que les homosexuels sont des gens normaux et leur refuser le droit au mariage et à la parentalité ?

La France a par ailleurs une attitude très ambiguë envers les pays qui pénalisent l'homosexualité. Le droit d'asile est presque toujours refusé aux demandeurs qui invoquent ce motif et la liste des pays sûrs établie par la France comprend des endroits, comme le Sénégal, où l'homosexualité est pénalisée et où des arrestations ont régulièrement lieu. La France n'hésite pas à renvoyer chez eux, c'est-à-dire en prison, des homosexuels qui ont fui les rigueurs de la loi dans leur pays.

Propos recueillis par Anne Chemin
Article paru dans l'édition du 18.05.06


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-772710,0.html
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MessageSujet: Re: 17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse   17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse EmptyJeu 18 Mai - 0:48

Citation :
mercredi 17 mai 2006, mis à jour à 18:33
Journée mondiale contre l'homophobie
"Une prévention homéopathique"


Propos recueillis par Pauline Lecuit


Président du comité Idaho (International day against homophobia), Louis-George Tin témoigne pour LEXPRESS.fr de l'avancement des droits des homosexuels


Comment vit-on son homosexualité en 2006?
Plutôt mieux qu'avant... L'homosexualité n'est plus un tabou, notre communauté a une meilleure visibilité, notamment chez les adultes, et, malgré un taux d'agressions physiques toujours élevé - elles représentent 11% des témoignages reçus par SOS homophobie en 2005 contre 13% en 2004, soit une agression tous les trois jours -, ce dont témoigne les récentes affaires de Paris, Marseille ou Orléans, le délit d'homophobie est à présent reconnu et pénalisé. Des progrès notables, donc.
Il faut cependant se prémunir contre l'illusion métonymique du "tout va bien". Comme en témoigne le rapport 2006 de l'association SOS Homophobie, les jeunes rencontrent toujours autant de difficultés à assumer leur différence dans leur environnement familial, social et scolaire. Une difficulté d'intégration responsable de 10 à 15% des suicides chez les adolescents.
Que préconisez-vous?
Beaucoup de traumatismes pourraient être évités si une véritable campagne de sensibilisation était effectuée, notamment au niveau scolaire. Jacques Lang a eu beau faire passer dans les établissements une circulaire pour une meilleure communication sur cette question, elle n'est que rarement respectée, les professeurs estimant manquer pour ce faire de temps et de matériel. Seule l'université de Créteil propose l'équivalent d'une formation continue sur l'homosexualité, mais, à raison de 6 heures de cours pour 100 professeurs, la prévention reste homéopathique!
Quel est le programme de cette Journée mondiale contre l'homophobie?
Cette année, quelque 50 pays - contre 40 l'année dernière - sont solidaires contre l'homophobie, parmi lesquels le Japon, l'Allemagne ou encore le Danemark. En France, ce sont 25 villes qui organisent sur ce thème des colloques et des animations. Le gouvernement a par ailleurs officiellement reconnu la raison d'être de cette Journée, de même que le Parlement européen, qui tient aujourd'hui une réunion de travail sur la question. A noter que l'homosexualité est encore pénalisée dans de nombreux pays.
Les actions sont également multiples au niveau international. Citons des manifestations de croyants de toutes les religions dans plusieurs pays du monde, l'observation internationale d'une minute de silence, la diffusion, en avant-première, à Hollywood, du film Hate Crime de Tommy Stovall ou l'ouverture à Moscou - contre l'avis du maire, d'ailleurs - du Festival Idaho, qui se terminera le 27 mai par une parade de gays et lesbiennes


source :[url] http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=3811[/url]
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MessageSujet: Re: 17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse   17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse EmptyJeu 18 Mai - 0:50

Citation :
vendredi 12 mai 2006, mis à jour à 18:57
Homosexualité
"Donner son sang est un devoir, pas un droit"


Propos recueillis par Eva John


Une association d'homosexuels a porté plainte contre l'Etablissement français du sang (EFS) de Toulouse qui a refusé les dons de deux gays. Cette décision s'inscrit dans un débat plus général autour de l'exclusion systématique des homosexuels hommes. Discrimination? Jean-Marc Ouazan, directeur de la communication d'EFS, a expliqué à l'EXPRESS.fr la position de son association


Refuser à tous les homosexuels hommes de donner leur sang, n'est-ce pas discriminatoire?
Notre objectif est la sécurité de nos malades, et rien ne peut nous en écarter. Cela n'a rien à voir avec de l'homophobie. D'ailleurs, les lesbiennes ne sont pas exclues des dons de sang. Nous agissons conformément au principe de précaution, aux exigences de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) ainsi qu'à la directive européenne de 2004 qui nous demande d'exclure des dons toutes les personnes jugées à risques. Pour définir quelles tranches de la population sont à risques, nous nous basons sur des données épidémiologiques concernant le VIH. Or, les résultats de nombreuses enquêtes, dont celles de la presse gay, indiquent une recrudescence des prises de risque parmi les homosexuels hommes.

Mais que dire des homosexuels ayant des relations stables et protégées?
Je suis conscient de la difficulté de la question, et je peux comprendre la réaction d’homosexuels ne prenant pas de risque. Mais il n’est pas possible de faire autrement que de définir de façon définitive des critères de sélection de nos donneurs. D'autres groupes sont exclus des dons de sang, comme les personnes portant un piercing, celles ayant déjà été transfusées ou celles ayant habité en Grande-Bretagne entre 1989 et 1996. A cause de la maladie de la vache folle, ces dernières, même végétariennes, sont pour nous porteuses de danger. Il ne faut pas oublier que si donner son sang est un devoir de citoyen, ce n’est pas un droit.

N'y a-t-il pas des tests du sida avant les dons?
Si, mais ils ne sont ni systématiques ni complètement sûrs. En effet, si une personne vient d'être contaminée, il peut y avoir un délai de 5 ou 6 jours avant que le VIH ne soit détectable.

Un hétérosexuel peut très bien mentir sur ses pratiques...
Effectivement, une partie du don se fait inévitablement sur la base de la confiance. C'est pourquoi notre rôle est d'essayer de limiter au maximum les risques. Cela passe par de telles règles.

Est-ce la première plainte de ce genre contre vous?
Non, nous avons reçu plusieurs requêtes similaires de la part d'associations homosexuelles. Le conseiller régional UMP Jean-Luc Romero et président fondateur de l'ELCS (Elus locaux contre le sida), a lui aussi déposé une plainte contre ce règlement. L’avis rendu en février 2006 par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) a estimé qu'il n'y avait "pas de refus d’accès à un bien ou à un service". En d'autre terme, qu'il n'y avait pas discrimination, même si la situation peut effectivement être vécue comme telle.


source : http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=3758
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MessageSujet: Re: 17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse   17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse EmptyJeu 18 Mai - 0:54

Citation :
RAPPORT

L'homophobie
ne recule pas

NOUVELOBS.COM | 17.05.06 | 09:42

En France, c'est au travail ou en famille que la discrimination est la plus présente, dénonce SOS Homophobie à l'occasion de la journée mondiale.


Durant la Gay pride 2005 à Paris (Sipa)

A ugmentation des témoignages d'homophobie, forte prédominance des agressions physiques, Internet servant de vecteur privilégié: les motifs d'inquiétude sont légion dans le rapport que publie mercredi 17 mai SOS Homophobie, association française de soutien aux victimes, à l'occasion de la 2e Journée mondiale de lutte contre cette discrimination.
Dans son dixième rapport annuel, SOS Homophobie affirme avoir reçu, en 2005, 1.212 témoignages d'homophobie (venant à 77% d'hommes), "soit une augmentation de 6% par rapport à 2004". L'association n'y voit toutefois qu'une "faible partie des agressions homophobes en France", ces actes ne faisant l'objet d'aucun recensement statistique de la part des pouvoirs publics.

Agressions physiques

Le rapport 2006 constate que les agressions physiques représentent toujours une part importante des témoignages reçus: 11% en 2005, contre 13% en 2004. Ce qui fait dire à Flannan Obé, président de SOS Homophobie, qu"'en France, tous les trois jours, un(e) homosexuel(le) est victime d'une agression physique et en témoigne sur notre ligne d'écoute".

Sur ce point, le rapport relève que les appels concernant des cas de lesbophobie (visant des lesbiennes, NDLR) sont en hausse de 20% cette année, avec une part croissante d'agressions physiques (11%, contre 7% en 2004).
Si le milieu professionnel (21% des témoignages) et la famille (10%) demeurent les premiers lieux de l'expression de l'homophobie, qui prend souvent la forme d'insultes et de harcèlement, Internet est, via les blogs et les forums, le véhicule de ce rejet au quotidien et de manière "particulièrement virulente", observe SOS Homophobie.
De fait, l'association précise avoir mis sur pied une "cellule de veille qui intervient fréquemment auprès des fournisseurs d'accès Internet et/ou aux modérateurs des forums pour obtenir le retrait des propos homophobes".

Tous les niveaux de la société

SOS Homophobie, qui dénonce "la permanence d'une homophobie bien ancrée à tous les niveaux de la société, en dépit d'avancées législatives significatives et d'une plus grande acceptation de l'homosexualité dans la population", fait également état d'une progression inquiétante (8% en 2005, contre 4% en 2004) des témoignages de "mal de vivre".
Elle y voit le signe qu"'on ne vit pas nécessairement mieux son homosexualité en 2006" et réclame, face à la multiplication des actes de violence, la mise en place d'une "politique ambitieuse et cohérente de prévention".
Selon l'association, une prévention efficace passe par la sensibilisation de tous les collégiens et lycéens, personnels éducatifs et d'encadrement des élèves, personnels des forces de l'ordre et de la justice, et professionnels du secteur médico-social. L'objectif revendiqué par les gays et lesbiennes étant l'égalité. (AP)


source : http://permanent.nouvelobs.com/societe/20060517.OBS7929.html
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MessageSujet: Re: 17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse   17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse EmptyJeu 18 Mai - 8:46

Un excelle compte-rendu d'un tchat avec Daniel Borrillo, juriste et maître de conférences à l'université Paris-X-Nanterre


http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-3226,55-650917@51-771425@45-1,0.html


Citation :
Chat
Pourquoi une Journée mondiale contre l'homophobie ?
LEMONDE.FR | 17.05.05 | 16h36 • Mis à jour le 17.05.06 | 13h54

L'intégralité du débat avec Daniel Borrillo, maître de conférences en droit privé à l'université Paris-X-Nanterre, mercredi 18 mai, à 11 h .


abrice : Y a-t-il vraiment quelque chose de commun entre la persécution des homosexuels iraniens, qui risquent la peine de mort, et disons, un employé français qui subit des plaisanteries pesantes mais pas vraiment assassines ? Quelle est la cohérence du concept même d'homophobie ?

Daniel Borrillo : Il n'y a pas de commune mesure concernant la gravité de l'acte de violence, mais il y a une unité dans la logique sous-jacente. L'homophobie est une forme d'exclusion qui peut aller de la peine de mort, comme c'est le cas aujourd'hui encore dans certains pays – l'Afghanistan, l'Iran, l'Arabie saoudite ou le Pakistan –, jusqu'aux boutades et plaisanteries habituelles dans les cours de récréation. Bien évidemment, la gravité n'est pas la même, mais il y a pour moi un continuum dans l'homophobie qui répond à cette même logique d'infériorisation, d'exclusion, de stigmatisation, et parfois d'anéantissement de l'autre.

Sharklady : Bonjour, la loi française définit-elle l'homophobie ?

Daniel Borrillo : Le terme homophobie n'apparaît pas dans la loi française. Celle-ci parle de discrimination fondée sur l'orientation sexuelle, d'injures, d'incitation à la haine ou de diffamation fondées sur l'orientation sexuelle.

On peut donner une définition de l'homophobie : pour moi, c'est un système à partir duquel une société organise un traitement spécifique selon l'orientation sexuelle des individus. L'homophobie octroie à l'hétérosexualité le monopole de la normalité et fomente, encourage le dédain envers celles et ceux qui s'écartent du modèle de référence.

Luc : Quelles sont les principales formes d'homophobie en France ?

Daniel Borrillo : Trois grandes formes d'homophobie : une homophobie religieuse, qui provient de trois grandes formes de monothéisme, l'islam, le judaïsme et le catholicisme ; une homophobie clinique, qui consiste à considérer l'homosexualité comme un problème de développement psychique de l'enfant ; et une homophobie libérale, qui consiste à tolérer les homosexuels, mais exclusivement dans l'espace privé. C'est la tolérance de l'homosexualité dans le placard...

Eminem : L'homophobie est-elle plus présente dans certains milieux sociaux, dans certaines zones géographiques (ville / banlieue / campagne par exemple) ?

Daniel Borrillo : Oui, les études menées sur la géographie de l'homophobie montrent que plus le niveau d'éducation est élevé chez l'individu, moins il a de comportements homophobes. De même, l'homophobie apparaît plutôt comme un phénomène rural, il y en a moins dans les grandes villes qu'à la campagne. La variable âge est aussi à tenir en compte : plus la personne est jeune, moins elle est homophobe. Et enfin, la variable sexe : les femmes sont moins homophobes que les hommes.

Mais s'il y a aussi une relation entre le niveau d'éducation, le milieu professionnel et la fréquence de l'homophobie, il ne faut pas non plus généraliser : l'homophobie est répartie dans toutes les classes, même si elle se manifeste de façon différente. L'homophobie existe en milieu populaire, mais aussi dans les milieux plus élevés, ce dont témoignent par exemple les discours psychanalytiques ou anthropologiques que l'on a entendus pour s'opposer au pacs.

Amdg : Quels sont les arguments scientifiques pour ne pas considérer l'homosexualité comme un "problème de développement psychique" ?

Daniel Borrillo : Depuis l'année 1973, l'Association psychiatrique américaine a rayé de la liste des maladies mentales l'homosexualité, et l'Organisation mondiale de la santé a fait de même il y a aujourd'hui quinze ans. Donc aujourd'hui, les grandes institutions scientifiques sont d'accord pour considérer que l'homosexualité n'est pas un problème ni individuel ni social.

C'était une demande sociale de révision du présupposé scientifique selon lequel l'homosexualité pouvait être considérée comme une maladie. En fait, cette considération était plutôt d'ordre idéologique que scientifique. Ne trouvant aucune base pour justifier une telle hiérarchisation entre homosexualité et hétérosexualité, les instances scientifiques internationales ont cessé de considérer l'homosexualité comme un problème.

La première fois que l'on a utilisé le mot "homophobie", ce fut en 1971, dans un article signé par le professeur Smith dans une revue scientifique de psychologie, dans lequel il essaie de donner une explication, un profil de la personnalité homophobe. Ce qui est aujourd'hui considéré comme problématique par la science, ce n'est pas la personnalité homosexuelle, mais la personnalité et le comportement homophobes.

"LA CONSTITUTION EUROPÉENNE CONSOLIDE LA LUTTE CONTRE L'HOMOPHOBIE"

Macaron : Quelle est la situation dans les autres pays européens ?

Daniel Borrillo : Très variée. Pour intégrer le Conseil de l'Europe, les Etats doivent s'engager à dépénaliser l'homosexualité. En ce qui concerne l'Union européenne, les pays doivent non seulement s'engager à dépénaliser l'homosexualité, mais également à protéger les homosexuels contre les discriminations, en particulier les discriminations à l'emploi et au travail. Au niveau du droit de la famille, la situation est variée : certains pays reconnaissent le mariage, comme les Pays-Bas, la Belgique et prochainement l'Espagne. D'autres pays reconnaissent l'union civile, comme la France, le Royaume-Uni, la Suède, le Danemark. D'autres encore reconnaissent le concubinage, comme la Hongrie ou le Portugal. Et certains pays ne reconnaissent pas du tout l'union homosexuelle, comme l'Autriche, l'Italie ou la Pologne.

Chauve_velours : Qu'attendre de l'Europe au niveau de la lutte contre l'homophobie? Et ce, que le texte de Constitution soit approuvé ou rejeté ?

Philippe : On peut lire que la nouvelle Constitution européenne lutte contre les discriminations. Est-ce une véritable avancée contre l'homophobie?

Daniel Borrillo : Oui, les avancées concernant la lutte contre les discrimination envers les homosexuels et contre l'homophobie ont très souvent été promues par l'Union européenne. La France a actualisé son dispositif de lutte contre les discriminations grâce à une directive de l'an 2000. La Constitution européenne, de mon point de vue, consolide la lutte contre les discriminations et contre l'homophobie.

Pierre : De quelle façon l'homophobie se manifeste-t-elle ? Pourriez-vous nous donner des précisions chiffrées ?

Daniel Borrillo : Par exemple, dans les études canadiennes concernant le suicide des adolescents homosexuels et des adolescents hétérosexuels, le taux de suicide des premiers est 5 à 7 fois plus élevé que celui des seconds. Aujourd'hui en France, nous n'avons pas d'étude officielle, sociologique, épidémiologique, mais les informations provenant d'associations telles que SOS-Homophobie, Amnesty International ou Sida Info Services montrent qu'il y a régulièrement des agressions homophobes au sein de la famille, à l'école, au travail, dans les quartiers, etc. Je renvoie aux rapports que j'ai cités pour les chiffres.

Il y a eu une augmentation des appels au niveau des associations, qui sont passés du simple au double à partir de la promulgation de la loi qui sanctionne les propos homophobes, c'est-à-dire que la loi a permis de rendre visible l'agression homophobe.

Yo : Selon vous, être opposé au mariage entre personnes de même sexe constitue-t-il un comportement homophobe ?

Daniel Borrillo : Ça dépend de la définition que l'on donne de l'homophobie. Si l'homophobie est un système de hiérarchisation des sexualités au sein duquel l'hétérosexualité est la condition pour bénéficier de l'égalité des droits, le fait de ne pas avoir droit au mariage peut être considéré comme une forme d'hétérosexisme ou d'homophobie.

Arthur : Que pensez-vous des artistes qui tiennent des propos homophobes dans leurs chansons? Doit-on les laisser s'exprimer sur ce sujet ?

Daniel Borrillo : Si le système de sanction n'est pas accompagné d'une politique de prévention, je crains que la lutte contre l'homophobie ne soit pas efficace. Aujourd'hui, on peut sanctionner quelqu'un en France qui tient des propos homophobes dans une chanson. On peut le faire, mais je pense qu'il est plus efficace de faire de la pédagogie, d'ouvrir le débat, d'aller dans les écoles, de faire des formations de sensibilisation, que de mettre des gens en prison. Répression sans prévention, je ne suis pas d'accord.

Fredo : Y a-t-il des pays où l'homophobie est interdite, c'est-à-dire punie par la loi ?

Daniel Borrillo : Oui. Il y a des pays, comme la France, où les actes matériels de discrimination et les discours d'incitation à la discrimination sont prohibés par la loi. Le code pénal prévoit des circonstances aggravantes dans les cas de meurtres, tortures, violences, menaces, agressions sexuelles, extorsions, vols, etc., si le mobile du crime est homophobe. De même, le code du travail sanctionne les discriminations et le harcèlement moral envers les homosexuels. La loi française pénalise aussi les discours homophobes.

Ce dispositif de pénalisation existe aussi en Grande-Bretagne, en Suède, en Belgique, aux Pays-Bas et aux Etats-Unis et au Canada, à des degrés différents. Beaucoup de pays occidentaux pénalisent l'homophobie.
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Lezzie
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MessageSujet: Re: 17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse   17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse EmptyJeu 18 Mai - 8:46

Citation :
UNE FORME DE SEXUALITÉ AUSSI LÉGITIME QUE L'HÉTÉROSEXUALITÉ

DJ : Quelles devraient être les mesures de prévention de l'homophobie ?

Daniel Borrillo : La pédagogie. Par exemple dans les cours d'éducation sexuelle à l'école, on devrait présenter l'homosexualité comme une forme de sexualité aussi légitime que l'hétérosexualité. Par exemple dans les manuels scolaires, on devrait aborder l'homosexualité des personnages historiques ou littéraires naturellement, comme on le fait pour les personnages hétérosexuels.

Il faudrait qu'il y ait aussi une formation contre l'homophobie au sein des syndicats, à l'école de la magistrature, dans la formation des policiers. Bref, pour toutes les personnes qui ont des contacts réguliers avec le public.

Fleur bleue : Que pensez-vous de la création de cette Journée contre l'homophobie ? Existe-t-elle ailleurs dans le monde ?

Daniel Borrillo : La première journée de lutte contre l'homophobie a eu lieu à Montréal le 1er juin 2003. C'est la fondation Emergence qui l'a proposée, et le gouvernement du Québec l'a officialisée. Depuis, plusieurs pays ont commencé à célébrer cette journée de lutte contre l'homophobie et en France, elle s'est tenue pour la première fois hier. J'ai appris que le Parlement belge vient de voter, le 17 mai, une loi consacrant la Journée internationale de lutte contre l'homophobie.

Amarillo : Que penser du travail de pédagogie dans l'éducation lorsque l'on voit l'éducation nationale qui reste fermée à ce débat sur la lutte contre l'homophobie, très présente dans les écoles, de peur de heurter la sensibilité des parents d'élèves ? A ma grande surprise, certaines écoles privées sont bien plus ouvertes que certaines écoles publiques...

Daniel Borrillo : L'ancien ministre Jack Lang avait mis en place un projet de sensibilisation contre l'homophobie à l'école, mais le changement de gouvernement n'a pas permis de développer le programme. Depuis, effectivement, il n'y a eu aucune politique publique mise en place par la droite. Si l'homosexualité est considérée aujourd'hui comme un comportement normal, on ne peut pas accepter un discours qui considère qu'il serait choquant de la présenter de la sorte dans l'espace de l'école.

Je pense qu'on peut faire un parallèle entre l'homophobie et le racisme. On n'accepterait pas aujourd'hui un discours qui prétendrait qu'il y a une hiérarchie des races. De même, la République n'accepte pas un discours de hiérarchisation des sexualités.

Antenor : Bonjour, je reviens de trois ans en Côte d'Ivoire... Comment pensez-vous que l'on puisse lutter contre l'homophobie dans ces pays-là, alors qu'il reste tant d'autres choses à faire (lutte contre le sida, stabilisation des pays, développement économique...) ?

Daniel Borrillo : La lutte contre l'homophobie peut être un révélateur du niveau de développement démocratique d'un Etat. Aujourd'hui, les Etats qui mettent en place une politique d'égalité et de lutte contre les discriminations sont souvent les plus développés économiquement et démocratiquement.

Vous avez évoqué la question du sida. Vous savez que là où les homosexuels étaient acceptés par la population, on a pu lutter plus efficacement contre le sida. En revanche, dans les Etats où l'homosexualité était punie ou simplement ostracisée, la lutte contre le sida a été beaucoup plus difficile.

Il ne faut pas voir les choses de manière exclusive. Je pense que lutter contre l'homophobie, c'est lutter pour l'égalité, c'est lutter contre l'irrationnalité, pour l'intégration de tous et le respect des différences.

RACISME, HOMOPHOBIE ET MISOGYNIE

Arthur : Un individu homophobe est-il dans la plupart des cas raciste ?

Daniel Borrillo : Effectivement, encore une fois les études américaines montrent que souvent racisme et homophobie vont ensemble. De même que, très souvent, misogynie et homophobie font bon ménage.

Michel : L'homophobie n'est-elle qu'une forme spécifique de racisme ?

Daniel Borrillo : Oui, on peut dire que c'est une forme d'exclusion, comme le racisme. Et également une forme de sexisme. Parce que l'homophobie est la gardienne de la différence des genres : masculin, féminin.

Azerty : A ma connaissance, l'asile n'est pas accordé par la France aux homosexuels qui subissent des persécutions dans leur pays d'origine. Qu'en pensez-vous ?

Daniel Borrillo : La situation du droit d'asile est très complexe. Quelques homosexuels ont pu obtenir le droit d'asile en France, mais je crains que la nouvelle notion de "pays sûrs" mise en place par Dominique de Villepin ne permettra pas à beaucoup d'homosexuels victimes de violences homophobes de demander l'asile politique en France.

Piet : Selon vous, l'homophobie doit-elle être le combat prioritaire du mouvement LGBT (lesbien, gay , bi et transsexuel) ? L'homoparentalité, par exemple, ne devrait-elle pas passer avant ?

Daniel Borrillo : On ne peut pas dicter à un mouvement ce qu'il doit faire. Personnellement, je suis pour les combats positifs, et non les combats négatifs. Aujourd'hui, lutter pour l'égalité, le droit au mariage, l'homoparentalité me semble plus efficace que simplement faire un contrôle ou une police de l'opinion.

A l'occasion du mariage de Bègles, le Parti socialiste avait critiqué Noël Mamère sur la forme, il s'est engagé à présenter une proposition de loi pour le droit au mariage et à l'homoparentalité, mais à ma connaissance, cette proposition n'a jamais été déposée. Il me semble aujourd'hui intéressant de savoir ce que le Parti socialiste pense sur cette question, d'autant plus que l'Espagne donnera sous peu le droit au mariage et à l'homoparentalité à tous les citoyens du royaume.

Pierre-olivier : Etes-vous favorable à une politique de "discrimination positive" concernant les homosexuels ?

Daniel Borrillo : Non, je n'y suis pas favorable, je suis favorable à une politique d'application du droit commun, du droit universel. C'est-à-dire une égalité au niveau de l'individu homosexuel, du couple de même sexe et de la famille homoparentale. Pas de discrimination positive, simplement faire entrer l'homosexualité dans le droit commun.

Freddy75 : L'homophobie théorisée de l'Eglise catholique vous semble-t-elle un socle pour l'homophobie en général ? L'Eglise catholique romaine dans sa "ratio", son règlement intérieur des séminaires, écarte les hommes ayant des tendances homosexuelles (même sans être pratiquant)... Cela relève-t-il de la loi sur la lutte contre l'homophobie ?

Daniel Borrillo : Je pense que l'Eglise catholique a historiquement contribué à l'exclusion et à l'infériorisation, non seulement des homosexuels, mais aussi des femmes et d'autres minorités religieuses ou philosophiques. Le catéchisme de l'Eglise catholique considère l'homosexualité comme un comportement désordonné. Le pape Benoît XVI, quand il était le responsable de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a condamné l'homosexualité à plusieurs reprises. Jean Paul II a même parlé de comportement diabolique.

Effectivement, tout cela pourrait être considéré comme injurieux, et si un juge français veut appliquer la loi, je pense que certains dignitaires de l'Eglise pourraient être condamnés. Mais il n'existe encore aucune jurisprudence.

Amdg : Merci de vous prononcer aussi sur le judaïsme et l'islam à propos de l'homophobie.

Daniel Borrillo : J'ai dit que les trois religions monothéistes, aussi bien l'islam que le judaïsme ou la chrétienté, condamnent l'homosexualité avec la même vigueur et dans les mêmes termes. La différence réside simplement dans le contexte politique dans lequel ces religions évoluent. Aujourd'hui, évidemment, dans les pays où l'islam est religion officielle, l'homophobie est aussi dangereuse et virulente que lorsque l'Europe était gouvernée par la papauté.

Pour aller plus loin, noamment concernant les données chiffrées, vous pouvez vous reporter au livre de Daniel Borrillo, L'Homophobie, PUF, coll. "Que sais-je ?", Paris, 2000.

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MessageSujet: Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie 2011   17 mai, journée contre l'homophobie - revue de presse EmptyMer 20 Avr - 12:58

http://tv.yagg.com/2011/04/19/journee-mondiale-contre-lhomophobie-et-la-transphobie-ledition-2011-en-avant-premiere/

Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie: l’édition 2011 en avant-première
Posté par Yannick Barbe le 19 avril 2011 dans Rencontres | 7 commentaires
Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie: l’édition 2011 en avant-première

La Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie (Idaho), c’est le 17 mai prochain. Un mois avant l’événement, Louis-Georges Tin, son fondateur, détaille pour Yagg les grands axes de l’édition 2011: religions et éducation – la suite des campagnes des années précédentes –, implication d’un plus grand nombre de ministères français, grand événement à l’Unesco – une première pour cette institution en ce qui concerne les personnes LGBT.

Il revient aussi sur la déclaration visant à mettre fin aux violences et discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre signée par 85 pays à l’ONU en mars dernier, faisant suite à celles de 2006 et de 2008, et demande « au gouvernement français de porter une véritable résolution dont l’application serait contraignante ».

Enfin, et c’est nouveau, le Comité Idaho a désormais un site en français: www.idahofrance.org. Pour tout savoir des actions dans l’hexagone et sur lesquelles Yagg reviendra plus longuement dans les semaines à venir, évidemment.
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