Lezzie Rang: Administrateur
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| Sujet: [Des nouvelles du contrat civil ? - Non.] Ven 18 Avr - 8:51 | |
| http://www.liberation.fr/actualite/societe/321877.FR.php - Citation :
L’union civile ne s’affiche pas
Gays. Ce nouveau type de contrat, promesse de Sarkozy, tarde à se concrétiser.
CHARLOTTE ROTMAN
QUOTIDIEN : vendredi 18 avril 2008
C’était une trouvaille de campagne. Un joujou destiné à couper court à la revendication du mariage gay, tout en ménageant le désir d’égalité des droits des homos, avant la présidentielle. «L’union civile» était une troisième voie, entre pacs et mariage. Depuis, plus de nouvelles. Et beaucoup d’embarras. Cette promesse réitérée du candidat Sarkozy est désormais au point mort. «On attend une décision prochainement», espère-t-on dans un ministère. A l’Elysée, on ne signale «rien sur le sujet : aucune décision n’a été prise pour l’instant».
Cette semaine, Alain Piriou, porte-parole de l’inter-LGBT (rassemblant une soixantaine d’associations lesbiennes, gaies, bi et trans) a été reçu à la chancellerie. On lui a demandé ce qu’il pensait du projet d’union. «Il n’y a aucune commande d’aucun cabinet pour travailler là-dessus», a-t-il compris. Pas de projet de loi en vue. Lors des autres rendez-vous au gouvernement (à la Famille, à Matignon), l’union civile n’a pas été vraiment mise sur le tapis. «Ce n’était jamais l’objet des rencontres. On en parlait mais de manière informelle. Et c’était clairement hors sujet».
Péché d’orgueil ? L’inter-LGBT ne défend pas cette proposition. Elle préfère une amélioration du pacs, notamment sur la question de la pension de réversion, en cas de décès du partenaire. «Le problème, c’est que tout est bloqué, tant que l’arbitrage n’est pas fait, les discussions sur le pacs sont figées», regrette Alain Piriou. Quand il l’a rencontrée à l’Elysée, Emmanuelle Mignon (celle qui dit que les sectes ne sont pas dangereuses) lui a semblé «tenir à cette promesse présidentielle». En juin 2007, lors d’une précédente réunion, elle s’était montrée très «engagée» évoquant «un projet pour l’automne». Aujourd’hui, peu de conseillers au gouvernement tiennent
ce discours. Péché d’orgueil ? Difficulté à abandonner un engagement de campagne ? Nicolas Sarkozy l’avait sorti de son chapeau sur le plateau de TF1 en septembre 2006. Il y parlait alors de «la reconnaissance de l’amour homosexuel». Et lançait l’idée «d’un contrat d’union civile», (dommage c’est un ancien nom du pacs), qui «garantirait l’égalité des droits successoraux, sociaux et fiscaux» et pourrait se signer en mairie. Quelques jours avant, le Président avait pris soin de rassurer son camp dans le Figaro en se déclarant hostile au mariage et à l’adoption pour les couples de même sexe. «Le modèle qui est le nôtre doit rester celui d’une famille hétérosexuelle : les enfants ont besoin d’un père et d’une mère». (On se doutait bien qu'il n'allait pas virer sa cuti...)Voilà qui avait calmé la fronde au sein de la majorité, effrayée à l’idée que Sarko le décomplexé, dont certains proches (comme la secrétaire d’Etat à la famille Nadine Morano) s’affichaient «gay friendly», n’aille trop loin dans la reconnaissance des droits des homosexuels.
«Copier-coller». Gaylib, un club associé à l’UMP, ne baisse pas les bras pour autant. D’abord farouches partisans de l’ouverture du mariage défendu comme «une valeur de droite», ses membres ont changé leur stratégie. «On ne pouvait pas avancer en restant droits dans nos bottes», justifie Emmanuel Blanc. «Avec l’union, on conserve au mariage sa dimension traditionnelle, poursuit le président de Gaylib. C’est le copier-coller du mariage, sans la filiation». Mais lui aussi sent «un flottement» au gouvernement. Et s’inquiète. «Le statut du beau-parent avance, il est dans les tuyaux. Pas l’union.»
L’union civile devrait être ouverte à tous. C’est en tout cas ce qu’imagine Gaylib, tout occupé à son lobbying. «De toute façon on refuse un statut réservé aux homos», déclare pour sa part Alain Piriou de l’inter-LGBT dont les revendications (amélioration du Pacs, ouverture du mariage) évitent de ne satisfaire qu’une seule catégorie de personnes. A droite, certains hésitent encore sur ce point. Et voient un nouveau partenariat conjugal ouvert aux couples hétéros comme une énième atteinte au mariage. Le programme des législatives de l’UMP stipule que «le contrat d’union garantira aux couples homosexuels qui le souhaitent la même reconnaissance sociale que les couples hétérosexuels». Quand ? Comment ?
http://www.liberation.fr/actualite/societe/321877.FR.php © Libération
Les remarques en rouge sont de moi.
De toute façon, les promesses n'engagent que ceux qui les croient...
Lezzie.
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