Les françaises candidates aux iad en belgique

Citation :

Afflux en Belgique des candidates homosexuelles à l'insémination
LE MONDE | 24.11.05 | 14h16 • Mis à jour le 24.11.05 | 14h16
BRUXELLES CORRESPONDANT

Les centres belges de procréation assistée font de plus en plus
difficilement face aux demandes d'insémination artificielle
introduites par des couples étrangers, notamment français. A
l'hôpital universitaire Erasme de Bruxelles, 70 % des demandes
d'insémination avec don de sperme (IAD) proviennent de couples de
lesbiennes françaises. A l'AZ-VUB, l'hôpital de l'Université flamande
de Bruxelles, 800 demandes ont été déposées en 2004. Des couples
hétérosexuels qui doivent recourir à un don de sperme se rendent
aussi de plus en plus fréquemment en Belgique pour échapper aux
délais très longs qui leur sont imposés en France.


En conséquence, l'AZ-VUB a lancé, il y a quelques semaines, un appel
public au don de sperme qui a surpris l'opinion et divisé le monde
politique. Cet acte est toutefois revendiqué haut et fort par le
professeur Paul Devroeye, responsable du service de procréation de
l'hôpital et vice-président du Comité belge de bioéthique. Ce
pionnier de l'aide médicale à la procréation n'hésite généralement
pas à critiquer ce qu'il appelle "l'hypocrisie" de diverses
législations européennes qui maintiennent le tabou sur certaines
questions et aboutissent à "évacuer les problèmes" vers les Etats
voisins.

Le médecin-chef souligne que la plupart des couples d'homosexuelles
qui aboutissent à la VUB lui sont envoyés par des praticiens
français, qui facilitent ainsi le contournement des dispositions
légales en France. La loi française de bioéthique de 1994 réserve
l'assistance médicale à la procréation aux couples mariés ou aux
concubins vivant ensemble depuis deux ans au moins.

Paul Devroeye se souvient aussi, avec plus d'émotion, d'un petit
matin d'hiver. Ce jour-là, un couple venu du sud de l'Italie lui
montra une lettre dans laquelle figurait son nom. Un docteur des
Pouilles tentait de le convaincre de recevoir ces patients : la femme
souffrait d'une maladie génétique grave qu'elle ne voulait pas
transmettre à son bébé. Or, la législation transalpine interdit le
don d'ovules et de sperme. "Cette femme n'avait rien fait de mal !",
s'emporte le médecin, pour qui, "aux yeux de certains législateurs,
l'être humain ne compte guère".


SUÈDE, ROYAUME-UNI, PAYS-BAS


C'est fort de cette même conviction qu'il a, dit-il, été "l'un des
premiers à parler aux couples de lesbiennes" et à mener une recherche
approfondie sur leur situation. La Belgique a préféré ne pas
légiférer sur l'insémination avec donneur, laissant aux responsables
des centres le soin de déterminer leur ligne de conduite.
Actuellement, la VUB refuse 15 % des demandes formulées par des
couples d'homosexuelles et la moitié, environ, de celles déposées par
des femmes seules. L'âge des patientes, le secret qui entoure
éventuellement leur démarche, un réseau social et un entourage trop
restreints sont les principaux motifs de refus.

Aujourd'hui de l'ordre de dix-huit à vingt-quatre mois, les délais
d'attente dans les hôpitaux belges devraient encore s'allonger : les
réformes légales introduites dans différents Etats européens — Suède,
Royaume-Uni, Pays-Bas —, qui ont banni les dons anonymes de sperme,
conduisent de nouveaux patients vers Bruxelles.

Le débat sur le droit des homosexuels n'est, en tout cas, pas terminé
en Belgique. Les députés examinent une proposition de loi sur
l'adoption d'enfants critiquée par les partis d'inspiration
chrétienne et l'extrême droite. Le vote doit intervenir jeudi 1er
décembre.

Jean-Pierre Stroobants
Article paru dans l'édition du 25.11.05

Super intyéressant !
Merci Mam !

Lezzie.

pas de quoi !!

pouvu que les politiciens et les médcins lisent cet article. ca fera peut-être avancer les choses!!!!!

doudou