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 [La banque Cr**s : La nouvelle invasion viking]

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mamgozh
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MessageSujet: [La banque Cr**s : La nouvelle invasion viking]   [La banque Cr**s : La nouvelle invasion viking] EmptySam 6 Oct - 16:28


Citation :
La semence danoise va-t-elle inonder la planète ?
La nouvelle invasion viking
Après les drakkars, les paillettes ? A l'ouest de Copenhague, la banque de sperme Cr**s est submergée de commandes du monde entier. Ses donneurs ? Des jeunes hommes, anonymes. Et surtout garantis «purs Scandinaves»




De notre envoyée spéciale à Aarhus,

Sur le mur de la salle d'attente, Béatrice Dalle les observe, l'oeil brûlant. Les garçons n'ont pas l'air affolés, l'affiche mythique de «37°2 le matin» ne leur dit rien. Ils ont une vingtaine d'années, des jeans slim et des mèches en pétard. Le sourire poli, mais pas envie de discuter, ils sont là en coup de vent après leur cours de littérature ou de mécanique. Ensuite ce sera squash ou piscine. Leur vélo est en bas, certains ont encore le casque sur la tête, ils avalent une barre de céréales, échangent trois mots sur le tournoi de foot de la veille. A les voir si sages, assis en rang d'oignons, on les imagine en attente d'un rendez-vous chez le conseiller d'orientation. Hans, Peter, Lars, Adam, Gorm... n'ont pas encore d'idée claire sur leur vie future, mais ils ont déjà un job à grosse responsabilité : «donor semen». Géniteur pour la planète entière. Ds sont enrôlés dans la plus grande banque de sperme d'Europe, Cr**s. Une PME danoise qui inonde de précieux liquide une cinquantaine de pays, ses voisins, Suède, Norvège, Belgique, Allemagne, Grande-Bretagne, parfois même, de façon illégale, la France, mais aussi quelquefois l'Australie, la Corée, le Koweït... Près de 15 000 enfants sont déjà nés du sperme des petits étudiants danois. Les Vikings sont de retour : «How danish sperm is conquering the world», s'inquiétait le «Times» en novembre dernier. L'article traîne encore à côté des cuves fumantes où dorment, gelées dans l'azote, 25 000 paillettes prêtes à l'exportation. «Nous allons de nouveau répandre nos gènes dans le monde», plaisante Lars, 23 ans, futur prof de biologie. «On est des conquérants», s'amuse, le poing levé, un autre géant blond couvert de taches de rousseur.
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Chez Cr**s, l'ambiance est bon enfant. Le siège de l'entreprise est situé au troisième étage d'un vieil immeuble rénové d'Aarhus, la grande ville universitaire du Danemark. Poutres en bois clair, spots, tapis moelleux, des salariés en jeans, beaux et sympathiques, on se croirait sur le plateau de «Friends». Il y a des bébés blonds en photo sur les murs, et quelques toiles, des fonds marins traversés de spermatozoïdes orange. «Regardez comme c'est beau, s'extasie Ole Schou. C'est un de nos donneurs qui les a peintes.» Le fondateur de Cr**s, 53 ans, a l'air lui aussi d'un étudiant. Jeans, chemise écossaise bleue comme les yeux, de grandes cannes qui grimpent régulièrement les montagnes et la poignée de main du gars qui ne craint rien. «Regardez, insiste-t-il. Ce tableau repré sente le rêve qui a change ma vie, il y a une vingtaine d'années. C'était tout bleu et je nageais sous la glace au milieu de milliards de spermatozoïdes.» Ole, qui est alors étudiant en économie, se réveille bouleversé. «J'ai réalisé qu'on pouvait congeler la vie !» Le jeune homme court à la bibliothèque du campus, dévore les ouvrages consacrés aux techniques de procréation médicalement assistée. Il congèle son sperme, celui des copains, et, sous l'oeil inquiet de sa famille, l'examine des heures durant avec un vieux microscope. En 1991, Ole offre ses services aux patients atteints de cancer, puis fonde, cinq ans plus tard, sa propre banque de sperme : Cr**s. A l'époque, le passionné va lui-même coller des affiches dans les campus et les bars d'Aarhus pour inciter les étudiants à aider les couples en mal d'enfant. «Je ne voulais pas juste faire de l'argent, jure-t-il. Je voulais rendre service aux gens.» Et puisqu'ils rêvent tous de petits Aryens blonds aux yeux bleus, Ole Schou les comble. Le catalogue de Cr**s - jusqu'ici accessible aux seuls médecins, mais bientôt ouvert aux particuliers - précise le poids, la taille, la couleur des cheveux, des yeux des donneurs, mais aussi leurs études, leur profession, leur race... Le bienfaiteur devance les accusations de dérives eugénistes : «Toute notre société est fondée sur la sélection naturelle, plaide-t-il. Il est normal que des parents puissent choisir un géniteur selon leurs critères. Ca se fait bien aux Etats-Unis.» Cr**s bâtit sa notoriété sur la qualité de ses poulains, des purs «Caucasian/Scandinavian» dotés, pour la plupart, d'un nectar exceptionnel. A l'origine, 10% seulement passaient les critères de sélection. «Aujourd'hui, on est obligé d'en accepter environ 25%, forcément du sperme de moins bonne qualité, regrette Ole Schou. Mais autrement on ne peut pas faire face à la demande...»
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Chaque semaine, la banque reçoit une centaine de nouvelles commandes. Le Vieux Continent manque cruellement de sperme. Les pays qui ont levé l'anonymat des donneurs - Suède, Grande- Bretagne, Finlande, Norvège... - ne trouvent plus d'hommes prêts à offrir gracieuse ment leur semence. Même constat en Allemagne et en Suisse, où le droit pour chacun de connaître ses origines est inscrit dans la Constitution. Le liquide blanc est devenu presque aussi précieux que l'or noir. Tout le monde en veut, les couples sans cesse plus nombreux confrontés à des problèmes de stérilité, mais aussi les lesbiennes, et de plus en plus les femmes célibataires... Le désir d'enfant balaie les lois et les frontières : les patientes qui n'ont pas le droit de se faire inséminer chez elles vont ailleurs, en Belgique par exemple; celles qui n'ont pas le courage d'attendre les délais imposés dans leur pays - comme en France, où l'on doit patienter un ou deux ans pour un don de sperme - sont prêtes à commander on line... Ole Schou se targue de pouvoir livrer partout dans le monde sous 48 heures. Mais son armée de 250 donneurs ne suit plus. Alors il fait de la publicité sur Google, dans les forums étudiants, les facs d'Odense, d'Aarhus et de Copenhague... Jan a vu une affiche sur un bus. Ce matin, il pousse la porte de Cr**s pour «voir». Jan a des boucles châtains et un piercing aux oreilles. Ses parents sont agriculteurs, lui étudie dans une école d'ingénieurs. «Donner son sperme, explique-t-il, c'est un moyen de se faire de l'argent facilement. On en rigole souvent entre copains.» L'employé de Cr**s lui demande de scanner ses empreintes digitales, de remplir un questionnaire sur ses antécédents médicaux, ceux de sa famille, avant de lui montrer la petite pièce réservée à la masturbation. Des murs insonorisés, ici un lit, un lavabo, un poster d'une superbe brune dénudée - un «inspirating wall», comme il dit -, quel ques revues pornos... Jan s'enferme à double tour et ressort, un quart d'heure plus tard, avec sa petite récolte : 3 millilitres. Correct, mais des spécimens livrent en une seule fois jusqu'à 18 millilitres... Le sperme de Jan va être examiné à la loupe avant d'être congelé à -196 °C et conservé au minimum six mois, le temps de vérifier qu'il n'est porteur d'aucune maladie. S'il est de bonne qualité, le futur ingénieur recevra, à chaque livraison, jusqu'à 500 ou même 600 couronnes danoises (de 67 à 80 euros). Si ses spermatozoïdes sont peu nombreux et peu mobiles, il risque d'être recalé. C'est ce que vient d'appendre Kristian, un grand brun à lunettes mal rasé. Le laborantin lui conseille de retenter sa chance. Parfois la qualité du sperme dépend d'un rien, du stress, de la qualité du sommeil, de l'alimentation, de l'activité sexuelle... C'est d'ailleurs marqué dans les cabines : «Mieux vaut deux, trois jours sans rapports avant de venir.» Kristian repart dépité, son iPod sur les oreilles.
Derrière lui, un apprenti plombier rafle 600 couronnes après deux minutes en cabine. Son sperme est d'une qualité exceptionnelle, du «label extra», comme on dit chez Cr**s, vendu 220 euros la paillette de 0,4 millilitre. Avec ça, le jeune homme, connu ici sous le matricule 5845, va faire des heureux... Certains donneurs ont, paraît-il, engendré plus de cent bébés. Et lui ? Combien ? Il pense à sa mère, qui rêve tant de devenir grand-mère... Ses yeux verts, immenses, se perdent dans le ciel gris d'Aarhus : «Ce sperme, c'est juste du matériel génétique, se rassure le plombier. On est des géniteurs, de simples numéros, on ne craint rien, hein ?»
Un jour, peut-être, comme aux Etats-Unis, des enfants viendront réclamer des comptes, demander qui se cache derrière le matricule 5845 ou 9342. A l'ère du tout-génétique et de la revendication croissante du droit de chacun à connaître ses origines, les banques de sperme risquent gros... Ole Schou est parfois pris de vertige quand il imagine les 15 000 enfants conçus par Cr**s frapper à sa porte. «Je me réveille en pleine nuit, confesse-t-il. Je sens toute cette responsabilité sur mes épaules.» Alors il se blinde, évoque toutes ces vies qui ne seraient pas là sans donneurs. Il dit que, selon les études, de 3% à 8% des enfants n'ont pas le géniteur qu'ils croient. Personne ne sait jamais vraiment d'où il vient, et puis l'amour n'a rien à voir avec la génétique ! Evidemment... Mais Ole Schou sait aussi combien le silence des origines est lourd à porter, il a déjà reçu quelques appels d'adolescents tourmentés, de parents soucieux de savoir si leurs enfants avaient des frères et soeurs issus du même donneur... Le fondateur de Cr**s envisage un jour de monter, comme aux Etats-Unis, un club pour faciliter les retrouvailles. Il s'efforce aussi de recueillir plus de donneurs non anonymes. Pour l'instant, une trentaine d'hommes seulement ont accepté de révéler leur identité aux 18 ans de l'enfant. Ils ont 30, 40 ans, disent qu'ils veulent laisser une trace... Quelque part, de façon plus ou moins consciente, ils voudraient eux aussi avoir des enfants. «Est-ce que c'est plus sain ?», s'interroge Ole Schou. Il n'en sait rien, il répond à la demande. Ce jeudi, plus d'une dizaine de cliniques ont encore réclamé du sperme danois, et quatre couples ont, grâce à lui, fondé une famille.


Sophie des Deserts
Le Nouvel Observateur



source : http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2239/articles/a355757-.html
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mamgozh
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MessageSujet: Re: [La banque Cr**s : La nouvelle invasion viking]   [La banque Cr**s : La nouvelle invasion viking] EmptySam 6 Oct - 16:31

Et pour celles qui causent un peu anglais, voici un article du times sur le même sujet.

Citation :
How Danish sperm is conquering the world


The Vikings are coming. As sperm donations in Britain slow to a trickle, Denmark has become the sperm powerhouse of Europe









They swim through bright white light, their bodies translucent, tinged with grey and blue. It’s like a crowded plaza down there: some are in a dreadful hurry, others nose about like lazy tourists, a few have stopped altogether. They are the still-warm spermatozoa of a tall, shaven-headed Dane who ejaculated not half an hour ago in a booth at Cr** International Sperm Bank in Arhus, a university town on the northeast coast of Jutland.
Henrietta Peterson leans back from the microscope. Most of the time she studies pigs at the University Hospital of Arhus but two days a week she comes here to count male sperm. Pigs and men, then. “You said it,” she says, carefully. “Not me.”
The count determines the sale price. A sample with five million wriggling sperm per millilitre will sell at €26.4 (£17) per 0.4ml straw. A sample containing 50 million per ml sells for €264 per straw. Sperm is more expensive than gold. Decanted into straws and chilled to minus 196C (-321F), the swimmers will be suspended in a 500litre tank of liquid nitrogen in one of the richest sperm vaults in the world. A year from now, perhaps ten, they will travel by sealed container to a foreign shore where the fastest will revive and swim again. And with this same miraculous, but increasingly common, journey Danish sperm engenders children all over the world.
In the same way that some nations have oil fields or bread mountains, Denmark boasts an ever-growing sperm lake. The vault at Cr** HQ holds around 75,000 straws. It is far too much sperm for a nation where only 65,000 children are born each year, so Denmark is a net exporter. The efforts of the men of Arhus, Odense and Copenhagen have helped to engender an estimated 12,000 children around the world, and each year “the Danish stuff” brings forth some 1,400 more.
An embarrassment of riches in Denmark has corresponded to a scarcity of donor sperm almost everywhere else. In Britain, as in Norway and Sweden, new regulations ending anonymity for sperm donors has decimated the ranks of men once willing to donate, while in April the arrival of the EU Tissue Directive is likely to make sperm banking a harder business to manage on a small scale. Cr** could yet emerge with something of a monopoly on the European market.
The London Bridge centre once supplied donor sperm to most UK fertility clinics. “We now just about meet our own needs,” says Professor Gedis Grudzinskas, medical director. Previously, up to 15 UK clinics relied on semen from Cr**, but such imports are now restricted. “We send our most urgent cases to clinics in Denmark,” says Grudzinskas.
Fertilitetsklinikken Trianglen, north of Copenhagen, is one of these. In the hallway there is a chandelier of sperm-shaped bulbs; on the walls are hundreds of photographs of blonde blue-eyed babies. IVF treatment in this place of candles, rugs and pine floors will cost about £4,000. There are no waiting lists.
West across the Kattegat to Arhus, and Dr Karsten Peterson shows me the Ciconia Private Hospital, another fertility temple of pine floors, rugs and candles. “This place used to be filled with Siemens,” he says. What? “Siemens, the electronic company, had its offices here.” He has already treated 20 British couples. “It’s all very recent, but many are e-mailing me. You can fly Ryanair from Stansted, and we have deals with hotels: fertility tourists get a discount.”
All the doctors I spoke to said that the glut of Danish donors was thanks to a “long tradition of donating” in Denmark, adding that a society where 6 per cent of births involve assisted reproduction technology is likely to be receptive to calls to donate sperm.
Jesper Johansen, 23, president of Copenhagen University Students’ Union, said it was because Danes received a thorough sexual education at primary school. Upon reaching adulthood, as part of national conscription, everyone gets a health check and the option of having their sperm tested. From there it is only a short jump to a donation regime. Then there is Denmark’s liberal attitude to pornography. “Is this your best seller?” I ask a newsagent in Copenhagen, holding up a porn magazine. No one bats an eyelid as the merits of Private and Pige Special are debated — both of which offer “de bedste babes”.
Meanwhile Ole Schou, founder of Cr**, thinks Denmark the perfect location for a sperm bank because “it’s a little country and your neighbour still means something. Eight per cent of Danes give blood,” he says, “and a lot of our sperm donors are also blood donors.” He can take some of the credit for Denmark’s successful donor system. It was while captaining the Danish hang-gliding team that he discovered he also had a talent for organising things. So he went to business school in Arhus, where one night he had a dream of sperm trapped in ice. At the city library he called up everything it had on the subject — he was no scientist, but he found the research papers on sperm compelling. He began examining his own under a microscope, apologising to his family when they found it in the freezer.
Schou brought a new level of efficiency to Danish sperm banking. Only donors with the highest quality sperm — around one applicant in ten — were accepted and Schou also imposed a “daughter test” — “if the interviewing doctor would not want an applicant’s sperm to be used on his daughter, the applicant should be rejected”.
Schou admits this test is highly subjective: it might be the suspicion that an applicant is not telling the truth, it could be just “a sense that this person is not acceptable. Say this guy is not working, he’s sitting, eating crisps in front of the TV all the day, mama and papa doing all the work — I don’t think we would accept him.”


He has faced criticism, but he feels this parental approach is necessary when selecting the biological fathers of thousands of future children. “I’m sure if you asked the couples using our sperm, they would appreciate that we do this,” he says.
By April 1991, Schou had a bank of suitable donor sperm cleared for use. A week after his first delivery to the Mermaid Clinic, the first pregnancy was reported, after two weeks there had been five, and word of the “Danish stuff” spread across Europe.
Cr**’s Arhus HQ is in a converted warehouse in the town centre. Behind a counter lab technicians wear jeans and T-shirts and trendy white coats. In the hall hangs a huge painting of orange sperm trapped in ice, a depiction by a donor of Schou’s dream.
“It’s important to get the right atmosphere,” says Schou. “It’s odd to go into a place to masturbate.” So convivial was the atmosphere in his bank that many donors began to confide in Schou. “They were students, often far from home, and this is a place outside of university where you might talk to people,” he says. “In Britain you go to a pub; in Denmark, you go to the sperm bank.”
There are two donor rooms. In one, above the bed, there is a poster of three windsurfers, cresting a wave, muscular limbs glowing. Opposite there is a photo of a naked woman, leaning against a whitewashed wall and staring through tangled black hair. “The thinking with the girl,” says Thomas Ebbesen, head laboratory technician, “is that she’s naked, which sometimes helps in this process, but she’s not indecent.” The selection of pornographic magazines and videos available all have, he says, the same quality.
“I started donating when I lived in Copenhagen,” says Khristian, 25. “The obvious reason was money. Then I figured I could help childless couples too. It’s strange to think I’m a dad but not a dad.” He is muscular, handsome, with blue-grey eyes. “I come here twice a week,” he says. “I don’t find it difficult, I have a good imagination. It’s becoming more like a job.” His girlfriend lives 200km away. When she visits he stops donating; when they part, “it’s back to the schedule”.
A tall, blond software engineer enters the waiting room. He started as a student four years ago. Now 29, he has made more than 100 donations. Others arrive and sit down. When asked why Danes are so eager to donate, one replies “we are a nation of wankers”, but the rest say that they do it for the money, and to help childless couples.
The same dual answer came back when Schou surveyed 200 of his donors. “Payment has to be above 100DK (£10),” he says. But when he raised the rates, he did not gain more donors, and when he later dropped the price, he did not lose any. So payment is only part of the equation.
New freezing technology means that more applicants are now accepted, but three Danes out of four are still rejected. Donors are paid according to quality and quantity: many earn £10 a go, a small minority can earn up to £50. Thomas Ebbesen says that most donors give about six straws a time, “but one guy’s able to produce huge amounts, up to 10.3ml a time. Some guys are dangerous”.
There are 250 of these dangerously fertile men on the donor books at Cr***. It is more donors than registered in the whole of Britain in 2004, a country with ten times the population, but the crucial difference is that these Danes are producing not just for a domestic market, but for an international one. In Britain one man’s donor sperm can be used to treat ten infertile couples; other countries impose similar limits to avoid accidental incest between children of the same donor, but if one’s sperm is travelling to more than 50 countries, one can legally engender several hundred children. A few years ago Schou discovered that his most prolific donor had 101 children: that tally may have risen.
A thousand years ago the world faced a similar invasion of Danish men, rampaging into foreign gene pools, but this time it is not a nation but a crack corps of 250, super-fertile troops. And they don’t wear Viking helmets.
Professor Gert Bruun-Petersen, 72, medical director at Cr** and a leading expert in genetics, says that the Danish characteristics now being spread include “a lot of blond hair and blue eyes, especially for the women”. He smiles. “But I like that. Don’t you?”
Should sperm donors remain anonymous, or are IVF children entitled to know their fathers?

<LI>While the rest of Europe looks to Denmark for donor sperm, Spain is becoming the place for couples requiring donor eggs. Though Spanish egg donors may not be paid, they may receive “compensation”. In Barcelona women can be paid £600. One clinic in the city gets five new British couples each week.
THE BRITISH DONOR . . .
The Asian tsunami in 2004, and the way that it revealed to him the fragility of life, was what made Mark Jackson become a sperm donor.
At 38, he’s among the older men who have stepped into the breach after a slump in the UK from the 1990s in the numbers of young men prepared to be donors. Then two thirds of the 400 men signed up were between 18 and 34. Now two thirds are, like Jackson, over 30.
“We have got to get to a point where everyone thinks it’s normal,” he says. “In 20 years I hope no one bats an eyelid if someone says ‘I’m a sperm donor’.” He has made a dozen visits to the donation clinic, getting paid £25 each time.
HOW YOU CAN DO IT . . .
Children conceived with your samples will be able to access your details when they are 18.



source : http://www.timesonline.co.uk/tol/life_and_style/health/features/article649651.ece?token=null&offset=12</LI>
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