salut tout le monde
voici un article paru dans le courrier international que je trouve super intéressant.
Savoir que scientifiquement il sera peut etre possible de prendre les genes de 2 personnes qqsoit leur sexe et de pouvoir faire un enfant avec m'attire assez. Mais il reste toutte la question politique et bioéthique.
Enfin bon lisez et faites vous votre opinion
Potiron
En couverture / Clonage : Les projets des apprentis sorciers
APRÈS LES FRAUDES DU Dr HWANG - Spermatozoïdes féminins et ovules masculins
Des scientifiques ont découvert le moyen de transformer des cellules souches en ovules ou en spermatozoïdes. Concevoir des enfants à deux pères ou à deux mères est désormais possible.
L’idée est digne d’un film de science-fiction de série B : permettre à des homosexuels, des femmes ménopausées, des couples stériles et des hommes célibataires, tels les ecclésiastiques, d’avoir des enfants. Cette perspective, aussi stupéfiante soit-elle, est désormais envisageable sur le plan scientifique. D’ici à quelques années, les progrès de la technologie des cellules souches pourraient permettre à des parents “peu orthodoxes” de procréer – parfois même sans l’aide de gènes féminins.
Cette technologie n’est pas encore soumise à la réglementation sur la fécondation. “Les pouvoirs publics n’ont pas pris en considération toutes les possibilités qui s’ouvrent à nous”, observe Anna Smajdor, chargée des questions éthiques à l’Imperial College de Londres. Selon elle, les progrès sont si rapides qu’il est indispensable d’ouvrir un débat sur les implications éthiques de cette nouvelle technologie. “Le gouvernement n’a donné aucune indication ni directive sur la manière d’aborder les problèmes éthiques liés à ces recherches. Il est temps de se pencher sur la question. Il n’est pas nécessaire d’être stérile pour s’intéresser aux nouvelles techniques de procréation. Elles concernent tout le monde”, poursuit-elle. Cette technologie révolutionnaire a été mise au point ces deux dernières années. “Il faudra attendre plusieurs années avant qu’on puisse l’utiliser sur des êtres humains, mais je suis stupéfait des progrès accomplis”, estime le Pr Harry Moore, de l’université de Sheffield. Son équipe a démontré qu’il était possible de produire des spermatozoïdes en traitant chimiquement des cellules souches. “Nous sommes également sur le point de produire des ovules”, indique le professeur. Avec la technique du clonage, les scientifiques pourraient donc créer des cellules souches génétiquement identiques à celles d’hommes stériles et, à partir de ces cellules, produire des spermatozoïdes pour féconder leur partenaire. De la même manière, ils pourraient produire des ovules pour les femmes qui connaissent une ménopause précoce.
“Nous pouvons produire des cellules immatures de la spermatogenèse et de l’ovogenèse, mais nous ne sommes pas encore en mesure de les transformer en spermatozoïdes et ovules mûrs”, précise le Pr Moore. “Cela demandera au moins cinq à dix années de travail. Nous devons démontrer que cette technique ne présente aucun risque, et cela prendra du temps.” Mais tous les scientifiques ne partagent pas cet avis. “L’idée est révolutionnaire, mais la technologie de base n’est pas nouvelle. Je pense que nous serons à même de l’utiliser d’ici deux à quatre ans”, affirme Peter Nagy, de l’Eastern Virginia Medical School.
Ce qui dérange certains observateurs, c’est l’idée d’utiliser des spermatozoïdes ou des ovules artificiels à des fins autres que le traitement de la stérilité. Même si les pouvoirs publics ont reconnu que la technologie des cellules souches pouvait poser des problèmes éthiques, ils n’ont encore rien fait pour y remédier. “Nous sommes au courant des études menées dans ce domaine. Nous suivons de près les innovations et attendons de disposer d’informations supplémentaires”, a fait savoir la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA). Cette agence gouvernementale a ajouté qu’elle allait soumettre à une stricte réglementation tous les projets de recherche sur la production de lignées de cellules souches embryonnaires. “Il y a eu un énorme tollé lorsque la fécondation in vitro a été expérimentée pour la première fois. Les scientifiques étaient accusés de jouer à Dieu et on nous prédisait le pire. Pourtant, cette technique a été source d’un immense bonheur pour des gens qui, sans elle, n’auraient pas été en mesure de procréer”, conclut le Pr Moore, qui veut rester optimiste.
Robin McKie et Anushka Asthana
The Guardian
Sujet: la science au service de l'homoparentalité 
