Marche des fiertés lesbiennes, gaie, bi et trans 2006

http://www.lefigaro.fr/france/20060624.FIG000000685_la_gay_pride_defile_pour_l_homoparentalite.html

Les homosexuels défilent «pour l’égalité en 2007»
lefigaro.fr (avec AFP et Reuters)
25 juin 2006, (Rubrique France)

Citation :: La « Marche des fiertés lesbiennes, gaie, bi et trans » a réuni samedi à Paris quelque 800.000 personnes. Mot d’ordre cette année : l’égalité avec les hétérosexuels dans les domaines du couple et de la famille.

Déjà l'an dernier, l'homoparentalité faisait partie des mots d'ordre de la Gay Pride. (Photo AFP/Pierre Verdy)

« Mariage gay, nos amours plus forts que vos haines ». Cette banderole, en tête du défilé parisien, a donné le ton de cette « Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans ». A dix mois de l'élection présidentielle, l'Interassociative lesbiennes, gaies, bi et trans (LGBT) a adopté un mot d'ordre très politique : « Pour l'égalité en 2007 ». Les homosexuels réclament l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe.

Selon les organisateurs, près de 800.000 personnes ont manifesté dans les rues de la capitale. Dans un premier temps, la préfecture de police de Paris s’est refusée à communiquer sur cette marche, estimant qu’il s’agissait d’une « manifestation festive et non pas revendicative ». En début de soirée, elle a toutefois annoncé le chiffre de 600.000 personnes, insistant sur le fait qu’il s’agissait d’une « estimation » et non d’un « comptage ». En 2005, elle avait dénombré 300.000 participants et 250.000 spectateurs, les associations avaient de leur côté évoqué la présence de 700.000 personnes.

Mot d’ordre politique

La plupart des manifestants réclament le droit au mariage, « par principe » et « pour l'égalité ». Cathy, 33 ans, et Dee, 39 ans, revendiquent ainsi le droit « à la différence parce qu'on n'est pas comme tout le monde » et à « l'indifférence parce qu'on veut être traitées comme tout le monde ». Le slogan « On s'aime, on se marie » s'affiche sur le char des homosexuels chrétiens de l'association « David et Jonathan ».

Fidèles à la traditionnelle exubérance de la Gay Pride, de fausses religieuses ont parcouru en dansant les rues de la capitale. Des policiers gays et lesbiens en tenue ont mitraillé la foule au pistolet à eau. La transsexuelle argentine Monica a entrouvert son déguisement de Marianne pour dévoiler sa nudité, tandis que les «melo'men», le « chœur international gai de Paris», chantaient « « Je cherche un homme... Serait-ce vous monsieur ? »

A 16 heures, le brouhaha a cessé. Trois minutes de silence ont été respectées « en mémoire des victimes du sida, pour qu'on n'oublie pas que ce fléau continue de sévir ». Act Up a ainsi « endeuillé » son immense drapeau arc-en-ciel afin de symboliser « la reprise des contaminations » au virus du sida parmi les homosexuels, qui, selon l’association, ne se protègent pas assez. Peu après 17 heures un concert gratuit a débuté sur la place de la Bastille. La fin de la manifestation est prévue vers 21 heures.

Le droit au mariage civil est déjà reconnu au Danemark - le premier des pays nordiques à adopter, en 1989, une loi permettant à des personnes du même sexe de faire enregistrer leur union civilement - aux Pays-Bas, en Belgique, et en Espagne.

Manifestations à l’étranger

Samedi, les homosexuels ont défilé dans plusieurs pays européens. Aux Pays-Bas, près de 50.000 personnes ont participé au « Samedi rose ». En Italie, plusieurs milliers de personnes ont réclamé la légalisation des unions civiles homosexuelles dans les rues de Rome. En Grèce, plus d’un millier de personnes se sont rassemblées à l’occasion de ce deuxième « Festival de la Fierté ».

Au Portugal, où il n'existe pas de statut pour les couples homosexuels, quelque 400 personnes ont participé à une « marche nationale de la fierté LGBT » sur une des principales avenues de Lisbonne pour réclamer « l'égalité devant la loi et dans la société ». En Espagne, une semaine avant la grande Gay Pride de Madrid, Valence organisait samedi soir son propre défilé.

Le droit au mariage civil est déjà reconnu au Danemark - le premier des pays nordiques à adopter, en 1989, une loi permettant à des personnes du même sexe de faire enregistrer leur union civilement - aux Pays-Bas, en Belgique, et en Espagne.

Citation :: PARIS, 24 juin (XINHUA) -- Un défilé "Gay Pride" a rassemblé samedi des centaines de milliers de personnes à Paris, pour demander les droits au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels.

Les organisateurs de la "Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans" ont estimé qu'"au moins 800.000 personnes" avaient participé à la marche, tandis que la police, qui avaient recensé 300.000 participants l'an dernier, a annoncé cette année qu'elle ne fournirait pas de bilan.

Dix mois avant l'élection présidentielle, la Gay Pride française a adopté un mot d'ordre très politique "Pour l'égalité en 2007", revendiquant en particulier l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples du même sexe.

Plusieurs personnalités de gauche étaient présentes en tête du défilé à Paris, dont le chef du Parti socialiste, François Hollande. La France a créé un partenariat, en adoptant en 1999 le Pacte civil de solidarité (Pacs), un texte légalisant les couples non mariés y compris homosexuels.

Des manifestations, rassemblements et concerts se déroulaient dans l'après-midi et la soirée à Lisbonne, Valence (Espagne), Rome et Athènes. Fin

Source : http://www.french.xinhuanet.com/french/2006-06/25/content_273667.htm

Citation :: Nouveau succès pour la Marche des fiertés --Par Rachid Aouli--

AP | 24.06.06 | 20:15

XFM107-0624061607
PARIS (AP) -- La Marche des fiertés homosexuelles signe un nouveau succès: l'ancienne Gay Pride a rassemblé samedi dans les rues de Paris, entre Montparnasse et Bastille, quelque 800.000 personnes selon les organisateurs, et 600.000 selon la préfecture de police, qui dénombrait 400.000 participants dans le cortège et 200.000 spectateurs.
Sous le mot d'ordre "Pour l'Egalité en 2007", avec les revendications du mariage et de l'adoption pour les couples homosexuels, la "marche" organisée par l'Inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans) a aussi fait le plein de politiques.
Ils étaient nombreux à figurer dans le carré de tête, du premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande aux candidats à l'investiture Verte pour la présidentielle Dominique Voynet et Yves Cochet. Le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë, le secrétaire national de Verts Yann Wehrling, l'ancien ministre socialiste Jack Lang, le président du parti Aujourd'hui autrement, Jean-Luc Roméro, ou le socialiste Patrick Bloche ont aussi participé au cortège.
Les applaudissements ont fusé pour Bruno Julliard, le président de l'UNEF, ceux de la LDH (Ligue des Droits de l'Homme) Jean-Pierre Dubois, du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) Mouloud Aounit, mais aussi pour la chanteuse Marianne James ou le critique Henri Chapier. Applaudissements encore lors du petit pas danse exécuté par François Hollande sur le char PS-Mouvement des jeunes socialistes, en compagnie du présidentiable socialiste Dominique Strauss-Kahn et sa compagne Anne Sinclair.
Très représentés également, les personnels des grandes entreprises publiques ou privées, avec Person'Ailes (Air France), Homobus (RATP), Gare (SNCF), Energay (EDF-GDF), et Flag! de la police nationale. Tous répondaient en écho aux revendications de l'Observatoire l'autre cercle, mouvement qui lutte contre les discriminations au travail.
La diversité, une fois encore était de mise: asiatiques et leurs amis du Long Yang Club, le groupe juif gay et lesbien Beit Haverim, les "libano-friendly" de Helem ou les catholiques de David & Jonathan.
Maniant l'humour, la Coordination lesbienne en France avait juché une tondeuse à gazon sur un 4X4, avec une pancarte se voulant didactique: "Ceci n'est pas une lesbienne", pouvait-on y lire.
Mais la fête se teintait aussi de gravité, comme le rappelait le char d"'Ensemble contre la peine de mort", fustigeant le silence de la France devant les exécutions et oppressions dont sont victimes les homosexuels dans des pays comme l'Arabie Saoudite, le Pakistan, ou l'Iran.
A 16h01 précises, un silence de trois minutes a été observé en mémoire des victimes du Sida, une gageure dont sont fiers les organisateurs, tant il est techniquement difficile de coordonner un cortège de plusieurs kilomètres.
Les premiers chars arrivés place de la Bastille étaient accueillis par le dance-floor géant de FG DJ Radio, qui avait réuni depuis 15h la crème de la crème en matière de musique électronique.
A 19h, ils étaient des milliers à danser comme un seul homme, juchés sur la colonne de Juillet ou sur les abri-bus, sur les "mixes" de David Guetta ou Antoine Clamaran, alors que déjà s'échangeaient les "flyers" pour accéder aux multiples soirées prévues tard dans la capitale. La Préfecture de police avait demandé que la musique cesse dès 21h et que le cortège se disperse à 22h. AP

source : http://permanent.nouvelobs.com/societe/20060624.FAP4985.html?1816

Citation :: La Marche des Fiertés rassemble 800.000 personnes.

Le cortège a rassemblé samedi 24 juin à Paris près de 800.000 personnes selon les organisateurs, alors que les chiffres de la police parlent de 600.000.

La Marche des fiertés homosexuelles de 2006, anciennement Gay Pride, revendiquait l’homoparentalité. Elle a remporté un vif succès puisqu’elle a rassemblé dans les rues de Paris entre Montparnasse et Bastille, 800.000 personnes selon les organisateurs, et 600.000 selon la préfecture de police soit 400.000 participants dans le cortège et 200.000 spectateurs.

Sous le mot d’ordre "Pour l’Egalité en 2007", avec des revendications pour le mariage et de l’adoption pour les couples homosexuels, la "marche" organisée par l’Inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans) a donc fait le plein. Les politiques n’ont qu’à bien se tenir et faire désormais des propositions...©alactu.com

Posté par Domenico le 25/06/2006

source : http://www.culturefemme.com/actualites/detail.php?id=2535

Citation :: La grande foule à la Gay Pride parisienne

La communauté gay et lesbienne réclame plus d'égalité sociale [Keystone]24.06.2006 21:28
"Au moins 800'000 personnes" ont participé cette année à Paris à la "Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans", pour réclamer l'égalité des droits entre homo et hétérosexuels devant le mariage et l'adoption.

En 2005, la police avait dénombré 300'000 participants et 250'000 spectateurs. "Cette année, il n'y aura pas de comptage, parce que ce n'est pas une manifestation revendicative mais festive", a déclaré à l'AFP une porte-parole de la préfecture.
Dix mois avant l'élection présidentielle, la Gay Pride française
a adopté un mot d'ordre très politique "Pour l'égalité en 2007",
revendiquant en particulier l'ouverture du mariage et de l'adoption
aux couples du même sexe.

Plusieurs personnalités de gauche étaient présentes en tête du défilé à Paris aux côtés de la chanteuse et ex-jurée de la Nouvelle Star Marianne James, dont le chef du Parti socialiste, François Hollande. La France a créé un artenariat en adoptant en 1999 le Pacte civil de solidarité (Pacs), un texte légalisant les couples non mariés y compris homosexuels.
Pride politisée
"Dans notre projet, figure le droit au mariage pour les couples homosexuels comme pour les couples hétérosexuels. Notre candidat portera, au milieu de beaucoup d'autres propositions, cette orientation", a déclaré M. Hollande à la presse.

Le Danemark, les Pays-Bas, la Belgique et l'Espagne reconnaissent déjà le droit des couples homosexuels au mariage.

La première marche nationale pour les droits et libertés des homosexuels et lesbiennes avait eu lien en 1981. Elle a pris le nom de Gay Pride dix ans plus tard, puis Lesbian and Gay Pride. Dès 2002, elle a été rebaptisée "Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans".

source :[url] http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=6844883[/url]

Citation :: La Gay Pride 2006 demande l’égalité maintenant !
- Juin 2006 –

Née Outre-Atlantique, la Gay pride commémore les affrontements entre homosexuels et policiers survenus dans un bar gay de New York le 26 juin 1969. Ces trois jours d’émeute allaient donner naissance aux mouvements gays contemporains. Enfin sortie de la clandestinité, l’homosexualité continue de mener de nombreux combats pour briser tous les tabous.

En 1970, la première Gay pride américaine réunit 5 000 gays. Neuf ans plus tard, ils étaient 500 000 à défiler en musique. Depuis, le nombre de participants ne cesse d’augmenter et le mouvement a conquis l’Europe. En plein débat sur le mariage homosexuel, la marche française revêt cette année une tonalité particulière.

La France "Arc-en-ciel" depuis 1981

En France, il faudra attendre 1981 pour voir la première gay pride fouler le pavé parisien. Défilé carnavalesque, mais aussi espace de revendications, cette manifestation a sa place aujourd’hui dans de nombreuses villes d’Europe. Lors de l’édition 2006, les manifestants défileront dans pas moins de 15 villes pour appuyer les revendications des gays, lesbiennes, bi et trans. Pour avoir le programme complet des différentes marches prévues, rendez-vous sur le site de la gaypride.

Assez d’hypocrisie, l’égalité maintenant !

Cette année, le mot d’ordre pour la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans demande une réelle égalité de droits autour notamment du mariage et de l’homoparentalité. Au programme de cette édition, les revendications :

Lutter contre les discriminations : Les associations gay, lesbiennes, bi et trans demandent que se poursuivent la lutte contre les discriminations (extension du principe d’égalité de la Constitution française sans distinction d’orientation sexuelle, d’identité de genre, ratification du protocole de la Convention européenne sur l’interdiction générale de la discrimination, facilitation des procédures de changement d’état civil pour les trans et meilleure lutte contre la discrimination des personnes vivant avec le VIH).
Combattre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie : Au-delà des deux lois adoptées en 2000 et 2003, les associations demandent d’accorder le droit d’asile aux personnes persécutées en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre et de lutter contre toutes les discriminations en éduquant notamment au respect de la diversité des sexualités et des identités de genre.
Reconnaître la diversité des unions et réformer la famille : Ils demandent une réforme du pacs (signature en mairie, fiscalité) et la suppression des différences avec le mariage, ainsi que la réforme le code civil pour ouvrir le mariage et l’adoption d’enfants aux couples de même sexe ou aux personnes célibataires, et assurer l’égalité d’accès aux procédures de procréation médicalement assistée.
Heurter les consciences pour faire avancer les mentalités

Les associations de gays, by et trans ont largement contribué à faire évoluer les mentalités. Ainsi, l’homophobie est aujourd’hui quasi-unanimement condamnée. Mais les revendications concernant le mariage et au-delà l’homoparentalité se heurtent à plus de résistances et de contradictions. En avril 2005, la célébration du premier mariage homosexuel était finalement annulée par la Cour d’appel de Bordeaux. Le 2 juillet 2004, le tribunal de grande instance de Paris reconnaissait "pour les besoins d’éducation des enfants" que l’exercice de l’autorité parentale soit partagé par deux femmes, toutes deux mères de trois enfants de 5, 7 et 10 ans. Bien que cette décision ne puisse faire jurisprudence, elle pourrait ouvrir une brèche dans la redéfinition de la famille. Dans les textes, le droit français ne reconnaît pas le projet parental de couples homosexuels mais l’adoption pour des couples homosexuels n’est pas interdite, puisqu’elle est ouverte à toute personne âgée de plus de 28 ans ou à tout couple marié présentant des garanties d’équilibre pour l’enfant (article 343-1 du code civil). Dans les faits, cela s’avère souvent difficile.
En Europe, l’homoparentalité bénéficie de différentes mesures :

Les Pays-Bas et l’Espagne sont les seuls pays où un couple d’homosexuels puisse adopter un enfant ;
Les législations danoise et hollandaise sont les seules qui autorisent explicitement l’adoption d’un enfant par le partenaire homosexuel de son père ou de sa mère ;
Les Pays-Bas, l’Angleterre et le Pays de Galles et, à un moindre degré l’Allemagne, permettent à un couple d’homosexuels de partager l’autorité parentale.
Au-delà des clivages politiques droite-gauche, le débat fait rage autour des mêmes questions : Quelles peuvent-être les répercussions psychologiques sur les enfants ? L’absence du modèle père-mère peut-elle avoir des conséquences sur son équilibre affectif ? L’identité sexuelle des enfants ne construit-elle uniquement en fonction de celle des parents ou d’un environnement plus large ?… Chaque camp pouvant avancer des études et des "experts" capables d’appuyer leur vue. Autant dire que le débat est loin d’être clos. Quand les flonflons de la gay pride 2006 se tairont, les associations continueront leur lutte contre les discriminations.

Luc Blanchot

source : http://www.doctissimo.fr/html/sexualite/mag_2000/mag0623/se_1900_homosexualite_gay_pride_02.htm

Citation :: Une "Marche des fiertés" homosexuelles sur fond de débat politique
LEMONDE.FR | 24.06.06 | 18h17 • Mis à jour le 24.06.06 | 18h17
A 9 heures par e-mail, recevez les titres du journal à paraître l'après-midi.
Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts

vec pour mot d'ordre "l'égalité en 2007", la Gay Pride parisienne s'est déroulée, samedi 24 juin, sur fond de débat présidentiel, les organisateurs voulant amener les futurs candidats à se prononcer sur l'ouverture du mariage et de l'adoption aux homosexuels.

De nombreuses personnalités socialistes - n'incluant pas Ségolène Royal - ont ainsi participé à cette "marche des fiertés" homosexuelles qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes à travers Paris, de Montparnasse à la Bastille.

"Il se trouve que l'approche d'échéances politiques fait qu'on y trouve plus de gens que d'habitude", a commenté l'ancien ministre socialiste Dominique Strauss-Kahn, lors du défilé. "Eh bien, c'est tant mieux qu'il y ait des ralliements, c'est une bonne chose".

Les Verts et notamment leur secrétaire national Yann Wehrling ont déclaré être "fiers de marcher pour une revendication qu'ils ont été les premiers, à gauche, à mettre en œuvre, sous les huées et parfois les injures des autres forces de gauche à l'époque". Les deux candidats à l'investiture des Verts, Dominique Voynet et Yves Cochet, étaient également présents.

La préfecture de police n'a pas effectué de comptage. En 2005, elle avait dénombré 300 000 participants et presque autant de spectateurs. Le Parti socialiste a pour la première fois inscrit la reconnaissance de l'homoparentalité dans son projet pour l'élection présidentielle de 2007. Ségolène Royal, après des années de réticences, s'est elle aussi engagée récemment à réformer le code civil au nom de l'égalité des droits.

"Il est certain qu'il faudra attendre 2007, que les électeurs eux-mêmes se prononcent. En votant pour le candidat ou la candidate socialiste en 2007, ils savent sur quoi nous nous engageons, il n'y aura pas de surprise", a expliqué le premier secrétaire du PS, François Hollande, lors du défilé. "Je suis content que les socialistes aient enfin surmonté certaines réticences. Si demain la droite se rallie, je ne m'en plaindrai pas", a ajouté Jack Lang, militant de longue date.

Pour l'heure, le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a confié au philosophe et ancien ministre Luc Ferry une "mission de réflexion" sur le sujet. "Les questions de mariage, d'autorité parentale et d'adoption constituent des fondements essentiels de la société", a-t-il indiqué. Les jeunes de l'UMP ainsi que deux mouvements associés au parti majoritaire, GayLib et les Jeunes actifs (30-45 ans) étaient présents dans le défilé, autour du char de GayLib. L'UDF était officieusement représentée par Entr'égaux, une association défendant les droits des homosexuels dont les membres sont sympathisants ou adhérents du parti.

L'Interassociative lesbienne, gay, bi et trans (Inter-LGBT) juge qu'au lieu de "réfléchir tout haut" le président de l'UMP serait mieux inspiré de fournir des "réponses", disant craindre une "stratégie de contournement".

L'interassociative lesbiennes, gaies, bi et trans, qui fédère une soixantaine d'associations et qui organise cette manifestation, revendique l'ouverture du mariage aux couples de même sexe et la possibilité d'adopter pour tous les couples non mariés.

LES RÉTICENTS

Le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers a affiché à l'inverse vendredi sa volonté de "ne pas céder aux lobbies", réaffirmant son opposition au mariage des homosexuels et à l'adoption d'enfants par deux personnes de même sexe.

Le Front national a fait savoir qu'il "n'irait pas car il n'a pas été invité".

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-787891,0.html

Citation :: Marche des fiertés
"De la patience et de la pédagogie"
Propos recueillis par Sahra Saoudi
Un demi-million de personnes est attendu dans les rues de la capitale à l'occasion du défilé annuel des "lesbiennes, gay, bi et trans", le porte-parole de l'interassociative lesbienne, gaie, bi et trans, qui organise l'événement, Alain Piriou, revient sur les motivations et sur le contexte de cette fête haute en couleurs

Imprimer l'article
Envoyer par email
Modifier le texte
+ d'informations
Article
Le casse-tête homo
Article
Sarkozy lance une réflexion
Article
Les Français contre le mariage gay
Article
Royal favorable au mariage et à l'adoption gay
Forum
Pour ou contre les mariages gays?
Nos dossiers
avec
Dossier
Etre homosexuel aujourd'hui
Quels messages voulez-vous faire passer lors de cette édition 2006?
Le contexte évoluant assez peu, nous portons le même message que les années précédentes, un message de tolérance et de reconnaissance des droits accordés aux hétérosexuels. Comment faire du neuf quand les vieilles questions ne sont pas réglées ? En tout cas, cette année, nous attendons une très forte participation des syndicats, à nos côtés: CFDT, CGT, Unsa, Unef, syndicats enseignant... Déjà nous avions pu noter, de leur part, un réel travail de fond concernant la lutte contre les discriminations dans le monde du travail et à l'école. Il y a une meilleure prise en compte du sujet de l'homophobie, avec des formations en interne dans les entreprises, qui permettent de ne plus passer à côté de cette question. Les syndicats forment même leurs propres militants. C'est une vraie avancée. Les hommes politiques seront également plus présents que jamais. Cela peut faire sourire en cette période pré-électorale, mais nous sommes à la recherche de soutien. Au cours du défilé, de belles photos seront prises et quand, dans un an, certains se retrouveront au pouvoir, nous serons là pour leur rappeler ce cliché et leurs belles paroles.

Les questions du mariage homosexuel et de l'homoparentalité sont devenues un vrai sujet de campagne, que pensez-vous de cette reprise par les politiques?
Nous sommes face à une politisation de ces questions qui, selon nous, est souhaitable pour notre mouvement indépendant. Au-delà de la gauche, ça commence à s'unir, à réagir. Des partis comme l'UDF par exemple, commence à se pencher sur le sujet. Il y a une évolution très intéressante, même si nos positions divergent. Des portes commencent à s'ouvrir. Ce dialogue est nécessaire car nos demandes ne peuvent passer que par des lois, nous avons donc également besoin des politiques. Malheureusement parfois, le clivage droite gauche est toujours présent. L'UMP est, entre autres, très mobilisée contre le mariage et l'homoparentalité, et les choses ne sont pas prêtent de changer tant que son président ne voudra pas le dialogue. Ce dernier vient d'annuler une rencontre avec notre mouvement, sans aucune raison et sans prévenir, alors que des réunions de travail avec ses conseillers et des démarches constructives avaient eu lieues. Nous pouvons accepter des désaccords mais le refus de dialoguer, non. Pour nous, l'explication de ce revirement est que ce débat n'arrivait pas au moment souhaité par Nicolas Sarkozy, dans le cadre de son plan de communication. Mais, il ne doit pas y avoir besoin de moment opportun pour parler d'un tel sujet. Pas de calcul politique.

Les sondages se suivent mais ne se ressemblent pas concernant ces questions, sentez-vous néanmoins un changement de mentalités des Français?
Il est vrai que les derniers sondages sont assez contradictoires. Mais, je pense qu'il y a une vraie tendance, un mouvement de fond autour de l'homosexualité. La France n'est absolument pas en retard par rapport à ses voisins espagnols ou belges. Il faut de la patience et de la pédagogie. Les parlementaires agitent des fantasmes, mais petit à petit, les personnes commencent à comprendre qu'il s'agit simplement d'une question de partage et de vie quotidienne, que les sociétés qui ont accepté de faire des réformes, ne ce sont pas effondrées pour autant. C'est plus facile de parler de ces questions qu'il y a, à peine, cinq ans. Le Pacs a beaucoup fait. Les Français commencent à comprendre qu'un homosexuel n'est pas seulement un membre de la famille, il est une famille.

source : http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=4380