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 "Timothée, deux mères et la bénédiction du juge"

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mamgozh
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"Timothée, deux mères et la bénédiction du juge" Empty
MessageSujet: "Timothée, deux mères et la bénédiction du juge"   "Timothée, deux mères et la bénédiction du juge" EmptyMer 18 Oct - 18:48

Citation :
A Amiens, le tribunal autorise une femme à adopter l'enfant de sa compagne. Le parquet veut faire appel.
Par Charlotte ROTMAN
QUOTIDIEN : Vendredi 13 octobre 2006 - 06:00

Des décisions de justice comme celles-là, il y en a moins que de doigts sur une main. Elisabeth (1) a obtenu d'adopter le fils que sa compagne, Louise, a eu grâce à une insémination artificielle pratiquée en Belgique. Ce jugement d'adoption rendu le 8 septembre 2006 par le tribunal de grande instance d'Amiens, que Libération dévoile, constitue une victoire pour la reconnaissance des familles homoparentales. Le parquet a décidé de faire appel. Car il considère qu'il s'agit d' «un contournement de la loi qui prohibe à ce jour l'adoption d'un enfant par un couple homosexuel».

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Couveuse. Devant les juges, Louise, 34 ans, et Elisabeth, 31, ensemble depuis onze ans, ont expliqué à quoi ressemble leur vie de famille. Timothée, leur petit garçon de 2 ans et demi, est né «de leur désir commun». «On l'a décidé ensemble», dit Louise qui l'a porté pendant neuf mois. Elisabeth était à ses côtés à la naissance. «Elle a coupé le cordon ombilical, précise Louise. Quand Timothée était en couveuse, il s'arrêtait de pleurer quand il l'entendait.» Elles se sont partagé les biberons et les nuits blanches. Ces épisodes les unissent autour du berceau, soudent une mémoire commune.
Elisabeth: «Elle donne le bain ; moi, je monte avant le coucher.» Louise : «Elle l'emmène faire du vélo, des jeux, des balades, à la piscine ; moi, je lui lis des histoires. Elle a plus d'autorité.» «Louise a une relation plus fusionnelle», dit Elisabeth. Timothée appelle sa mère biologique «maman», et Elisabeth «mamou». Mais voilà, au niveau du droit, Elisabeth n'est rien : «Je n'ai aucun droit sur Timothée.» C'est pour cela que les deux femmes ont engagé des démarches d'adoption simple. Les juges viennent de leur donner raison. Ils écrivent : «La relation au sein du couple est stable [...] et fondée sur une complémentarité et un respect de leur rôle auprès de l'enfant.» Ou encore que Louise et Elisabeth «s'impliquent dans l'éducation [de Timothée] et partagent avec celui-ci une vie de famille épanouie».
Les magistrats considèrent qu'il est «conforme à l'intérêt supérieur de l'enfant de bénéficier d'un lien juridique avec la partenaire de sa mère, qui le considère comme son propre enfant et qui participe à son éducation». L'adoption simple permettant en outre à Elisabeth de «continuer à tenir le rôle éducatif qu'elle a toujours eu aux yeux de l'enfant». Surtout «en cas de survenance d'un événement privant la mère d'exprimer sa volonté».
Peur. Cette reconnaissance compte d'autant plus que Louise est brouillée avec ses parents. «Cela fait sept ans que je n'ai pas eu de contact avec eux.» Elle ajoute : «Ils n'aiment pas mon amie.» Louise ne les a pas prévenus de la naissance. Le couple s'est souvent déroulé le scénario catastrophe, s'il arrivait quelque chose à Louise : «Timothée, récupéré par des grands-parents, qu'il ne connaît pas.» Les deux femmes, fonctionnaires, ne sont pas des militantes associatives. Elles sont pacsées depuis 2001, habitent un village dans la Somme, et ne veulent pas vivre «dans la clandestinité». «On voulait que notre situation juridique corresponde à la réalité de notre vie de famille, au quotidien», dit Elisabeth. Récemment, elles sont retournées en Belgique, pour une insémination. Cette fois-ci, c'est Elisabeth qui portera l'enfant.
(1) Les prénoms ont été modifiés.


http://www.liberation.fr/actualite/societe/210360.FR.php
source :
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